Un marin ukrainien est escorté par un militaire russe, le 28 novembre 2018, à Simferopol, en Crimée. / STR / AFP

Le Tribunal international du droit de la mer de Hambourg a demandé à la Russie, samedi 25 mai, de libérer « immédiatement » les 24 marins ukrainiens et les trois navires qu’elle détient depuis novembre 2018 à la suite d’un incident naval. L’affaire remonte à novembre 2018 quand la Russie, dénonçant une « agression », a arraisonné les trois bâtiments, affirmant qu’ils étaient entrés illégalement dans les eaux russes. L’Ukraine assure avoir prévenu son voisin de l’itinéraire de ses bâtiments près du détroit de Kertch et accuse la Russie d’avoir violé le droit international.

« La Fédération de Russie doit procéder immédiatement à la libération des 24 militaires ukrainiens détenus et les autoriser à rentrer en Ukraine », a déclaré Jin-Hyun Paik, le président de ce tribunal qui veille à l’application de la convention des Nations unies sur le droit de la mer.

Procédure désavouée par la Russie

Dans leur ordonnance, les juges ont également prescrit une autre « mesure conservatoire » enjoignant à la Russie de remettre là aussi « immédiatement » à Kiev les trois navires militaires arraisonnés lors de leur passage dans le détroit de Kertch, en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014.

Le tribunal sis dans la ville portuaire allemande de Hambourg avait été saisi par l’Ukraine en avril, mais la procédure a été boycottée par la Russie qui lui dénie toute compétence dans cette affaire.

« L’ordonnance du tribunal est un signal clair à la Russie qu’elle ne peut pas violer le droit international en toute impunité », a réagi la vice-ministre ukrainienne des affaires étrangères, Olena Zerkal, sur son compte Facebook, espérant que Moscou allait « se conformer rapidement et entièrement » à l’ordonnance du tribunal.