Impérial lors de ces playoffs, Kawhi Leonard a qualifié son équipe de Toronto pour les finales NBA. / Claus Andersen / AFP

Pour la première fois depuis 2011, l’équipe championne de la Conférence Est de la NBA n’est pas celle de LeBron James. Le départ du « King » pour les Lakers de Los Angeles l’été dernier a laissé une conférence très ouverte, au sein de laquelle quatre équipes pouvaient prétendre à une place en finale NBA. Mais le roi de l’Est s’est vite trouvé un successeur. Lors de ces playoffs, Kawhi Leonard a été intenable, portant sur ses épaules les Toronto Raptors, qualifiés pour les premières finales de leur histoire.

Les chiffres sont impressionnants : depuis le début des playoffs, l’ailier de 27 ans marque en moyenne 31 points par match, auxquels il faut ajouter près de neuf rebonds et quatre passes décisives. Dominateur en attaque, il est également intraitable en défense et contribue grandement au succès des Raptors, qui ont coup sur coup éliminé les Sixers de Joel Embiid et les Bucks de Giannis Antetokounmpo, deux des joueurs les plus dominants de la saison.

Dominateur en attaque et en défense

Elu deux fois défenseur de l’année en 2015 et 2016, monstre physique avec ses bras démesurés, Kawhi Leonard est capable de défendre sur presque tous les joueurs de la ligue. Surtout, son intensité physique et ses grandes mains lui permettent d’étouffer son adversaire direct, et de provoquer de précieuses pertes de balles.

A la dernière seconde du match décisif des demi-finales, Kawhi Leonard, inscrit le panier de la gagne, face à Joel Embiid. / Dan Hamilton / USA TODAY Sports

Arrivé l’été dernier à Toronto en échange de Demar DeRozan, enfant chéri de Toronto (il y avait passé toute sa carrière, neuf saisons), l’ancien ailier des Spurs a su se faire une place de choix dans le cœur des fans canadiens. Peu souriant, très discret, Kawhi Leonard s’est taillé une réputation de travailleur acharné, dans l’ombre d’autres stars plus médiatiques comme Joel Embiid ou Stephen Curry.

Un tir décisif

Après une saison exemplaire qui a vu Kawhi Leonard se ménager physiquement (il n’a joué que 60 matchs sur 82 en saison régulière) tout en portant son équipe de Toronto jusqu’à la deuxième place de la conférence Est, c’est en Playoffs qu’il s’est véritablement révélé. Face à Philadelphie en demi-finale, il a tout simplement écœuré les coéquipiers de Joel Embiid : 35 points par match sur la série et, surtout, un tir incroyable à la toute fin du dernier match décisif, pour offrir à son équipe la qualification. Un tir iconique qui a fait entrer le joueur dans une autre dimension à Toronto, où on le considère désormais comme le meilleur joueur ayant porté ce maillot.

Désormais, Kawhi Leonard peut entrer un peu plus dans l’histoire de la franchise canadienne. Qualifié pour les finales face aux Warriors, sacrés champions trois fois lors des quatre dernières années, l’ancien joueur des Spurs est face à une montagne. Déjà titré en 2014 (il avait été nommé meilleur joueur des finales), Leonard va devoir porter un peu plus son équipe pour lui permettre de lutter face à l’armada californienne, menée par Stephen Curry.

Une victoire finale des Raptors serait un exploit retentissant. Surtout, cela pourrait convaincre le meilleur joueur des Playoffs cette saison de rester à Toronto : il dispose actuellement d’une clause lui permettant de signer ailleurs dès cet été s’il le décide. En début de saison, les Los Angeles Clippers semblaient les mieux placés pour attirer la star, originaire de Californie. Mais les Raptors comptent bien tout faire pour convaincre le nouveau roi de l’Est de rester au Canada.