En Slovaquie, le scrutin européen confirme le désaveu du parti populiste de gauche au pouvoir. Le Smer-SD (Direction - Social-démocratie) du tribun Robert Fico, est détrôné. « Il s’avère que les gens veulent un changement », a reconnu le premier ministre, Peter Pellegrini, qui a félicité le vainqueur.

En arrivant très largement en tête (20,1 %), la coalition centriste Spolu-Progresivne Slovensko crée la surprise. Elle réunit deux partis émergents, le premier lié au Parti populaire européen (conservateur) et le second, qui avait déjà porté au printemps la libérale Zuzana Caputova à la présidence de la République, à l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe.

« Ces victoires sont liées au meurtre du journaliste Jan Kuciak en février 2018 », analyse Thibault Muzergues, membre de l’International Republican Institute. Le Smer-SD, gravement discrédité, tombe à 15,7 %. Il est même talonné par la formation néonazie L’SNS (parti populaire-Notre Slovaquie) de Marian Kotleba (12,1 %), l’une des familles politiques les plus radicales de l’UE. Une autre formation d’extrême droite, Sme Rodina (alliée de Marine Le Pen au niveau européen), ne sera pas représentée à Strasbourg. Le taux de participation (22,7 %) est nettement plus élevé qu’en 2014 (13 %). Les Slovaques restent parmi ceux qui se mobilisent toutefois le moins en Europe.

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