A  Kawasaki, le lieu de l’attaque a été sécurisé au maximum. / JIJI PRESS / AFP

Deux décès étaient redoutés après une attaque au couteau, mardi 28 mai au matin, dans la banlieue sud de Tokyo, qui a fait également 17 blessés, parmi lesquels plusieurs élèves de primaire qui se rendaient en classe. Les pompiers ont reçu un appel d’urgence en tout début de matinée, à 7 h 44 (23 h 44 lundi à Paris).

« Un homme et une enfant ne présentent pas de signes vitaux », expression utilisée au Japon avant que le décès ne soit médicalement confirmé, a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) un porte-parole du service des secours, Yuji Sekizawa.

Un homme a été arrêté, a dit la police sans donner plus de détails. D’après la télévision publique NHK, ce suspect, âgé d’une cinquantaine d’années, a retourné son arme contre lui et souffre de graves blessures. Deux couteaux ont été trouvés sur les lieux, a précisé la chaîne.

Les circonstances restaient encore floues. De premiers éléments faisaient état d’une attaque dans un parc, mais des témoins ont raconté qu’elle était survenue à hauteur d’un arrêt de bus. « J’ai entendu les sirènes des ambulances et j’ai vu un homme à terre, en sang », a-t-il témoigné sur l’antenne de la NHK. « J’ai aussi vu des élèves d’école primaire sur le sol. C’est un quartier tranquille, c’est effrayant de voir ce genre de choses. »

Des tueries de masse rares au Japon

Des images de télévision montraient de nombreuses voitures de police, des pompiers et des ambulances sur place. Des tentes ont été dressées en urgence pour prendre en charge les blessés.

Les tueries de masse sont rares au Japon, qui dispose d’une législation de contrôle des armes très stricte et d’un taux de criminalité relativement faible. Mais des déchaînements de violence aveugle endeuillent occasionnellement l’archipel.

En 2018, un homme avait été arrêté dans le centre du Japon après avoir poignardé à mort une personne et blessé deux autres à bord d’un train à grande vitesse Shinkansen, une attaque qui avait entraîné un renforcement des mesures de sécurité. Deux ans auparavant, un jeune homme avait tué à l’arme blanche 19 personnes dans un centre pour handicapés mentaux à une cinquantaine de kilomètres de Tokyo, la pire tuerie du pays depuis 1938.