« Nous organiserons le bac de façon normale. » Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, s’est voulu rassurant face à l’appel de plusieurs syndicats à une grève de la surveillance lors du premier jour des épreuves afin de protester contre ses réformes.

« C’est dommage qu’il y ait des appels de ce type », a regretté M. Blanquer vendredi 31 mai au micro d’Europe 1 :

« C’est mon devoir de dire à chaque élève, chaque famille, qu’ils ne doivent pas se préoccuper de ce sujet, c’est mon devoir d’assurer le fait que ça se passera bien. Et ça se passera bien. (…) Je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de grévistes de toute façon. »

Le ministre s’est dit « un peu surpris par cet appel », d’autant plus qu’il correspond à des revendications auxquelles il estime avoir déjà répondu, « notamment sur les rémunérations des professeurs ».

« On est attaché à un bac national »

Jeudi, Frédérique Rolet, la secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, a expliqué avoir appelé avec d’autres syndicats (Snalc, CGT…) à une grève de la surveillance des épreuves de philosophie qui donnent le coup d’envoi du bac, le 17 juin, et des épreuves écrites de français pour les élèves de première, qui auront lieu le même jour.

Depuis plus d’un mois, le SNES-FSU a lancé une consultation auprès de ses adhérents, qui se sont déclarés, à une très large majorité, favorables à cette grève de la surveillance, selon Mme Rolet.

Les syndicats entendent ainsi protester contre la réforme du baccalauréat, prévue pour 2021, qui réduit notamment le nombre d’épreuves finales de l’examen au profit du contrôle continu et qui s’accompagne d’une refonte de l’enseignement au lycée. « Le but n’est évidemment pas d’empêcher les gamins de passer le baccalauréat. On est justement attaché à un bac national, et cette réforme va le faire disparaître », a estimé Mme Rolet.