Andrea Nahles, le 27 mai, au lendemain du résultat des élections européennes. / TOBIAS SCHWARZ / AFP

« Je n’ai plus le soutien nécessaire à l’exercice de mes fonctions. » La présidente du Parti social-démocrate (SPD) allemand, Andrea Nahles, a annoncé sa démission dimanche 2 juin.

Sa décision survient après la débâcle de son parti aux élections européennes, la montée des critiques en interne et des discussions sur le maintien de sa formation dans la coalition d’Angela Merkel. Mme Nahles se retirera lundi de la présidence du parti et mardi de la présidence du groupe SPD au Parlement allemand, précise-t-elle dans un communiqué.

Le SPD a subi dimanche dernier un gros revers aux élections européennes avec 15,5 % des voix (en baisse de 11 points) se faisant doubler par des Verts, qui sont passés au-delà des 20 %, là aussi un record. Le SPD avait prévu de trancher la question de son maintien au sein de la coalition gouvernementale avec les conservateurs d’Angela Merkel, en septembre, à mi-législature. Mais depuis des jours, les médias allemands faisaient état de luttes intestines au SPD pour écarter Andrea Nahles, favorable à un maintien au gouvernement. Mme Nahles, âgée de 48 ans, avait pris la tête du parti en avril 2018, succédant à Olaf Scholz, devenu ministre des finances.