La centrale nucléaire de Saint-Alban, en Isère. / Robert Pratta / REUTERS

Quelque 2,2 millions de riverains supplémentaires des centrales nucléaires françaises vont bientôt recevoir des comprimés d’iode et des informations sur la conduite à tenir en cas d’accident, a annoncé, lundi 3 juin, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Les 19 centrales exploitées par EDF disposent chacun d’un plan particulier d’intervention (PPI) qui détermine les actions de protection et les moyens de secours en cas d’accident. Or leur rayon est étendu à 20 km autour des centrales, contre 10 km auparavant, une décision qui avait été prise en 2016 par la ministre de l’environnement et de l’énergie d’alors, Ségolène Royal.

1 063 communes concernées

Cette extension « vise à organiser au mieux la réponse des pouvoirs publics ainsi qu’à sensibiliser et préparer la population à réagir en cas d’alerte nucléaire », rappelle l’ASN dans un communiqué. Elle concerne 2,2 millions de personnes et plus de 200 000 établissements recevant du public (ERP : établissements scolaires, restaurants, magasins, gares, équipements sportifs…) répartis sur 1 063 communes.

L’ASN annonce le lancement d’une campagne d’information auprès des habitants concernés, tandis que la distribution de comprimés d’iode aura lieu en septembre : les personnes concernées recevront un bon pour aller retirer leurs comprimés en pharmacie.

La prise d’iode stable (iodure de potassium) permet de protéger la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui peuvent intervenir en cas d’accident nucléaire.