Le conseil d’administration de Renault n’est pas parvenu à prendre une décision mercredi soir 5 juin sur la proposition d’un rapprochement avec Fiat Chrysler Automobiles (FCA) car l’Etat français a demandé contre toute attente un report du vote, ce qui a conduit le constructeur italo-américain à retirer son offre de fusion.

« Le conseil d’administration n’a pas été en mesure de prendre une décision en raison du souhait exprimé par les représentants de l’Etat français de reporter le vote à un conseil ultérieur », a annoncé Renault dans un communiqué publié après environ six heures de réunion.

Le conseil d’administration s’était réuni pour la deuxième journée d’affilée « afin de continuer à étudier avec intérêt la proposition de FCA concernant une potentielle fusion à 50/50 », a ajouté le conseil dans son communiqué.

Selon une source proche de Renault, tous les administrateurs s’étant exprimés ont voté en faveur du projet avec Fiat, à l’exception du représentant de la CGT qui a voté contre et des deux administrateurs représentant Nissan qui se sont abstenus. Les représentants de l’Etat ont quant à eux demandé un report du vote pour laisser au gouvernement le temps d’évoquer le projet directement avec Nissan au Japon à la fin de la semaine, a ajouté la source.

Après avoir appris que le conseil de Renault n’avait pas pris de décision, Fiat Chrysler a annoncé qu’il retirait l’offre de fusion qu’il avait effectuée neuf jours plus tôt.