Pas de match, et pluie c’est tout. / Christophe Ena / AP

Pluie et reports de matchs mercredi obligent, nous reproduisons ci-dessous nos considérations quant aux rencontres à ne pas manquer.

LE MATCH À NE PAS RATER. Ça ne le « dérange pas de [se] balader ». Après trois petits tours expédiés sans perdre le moindre set, Novak Djokovic entre véritablement dans la compétition avec son choc, en quarts de finale de Roland-Garros, face à Alexander Zverev, jeudi 6 juin. En mission – celle de prolonger sa série de trois titres du Grand Chelem remportés à la suite, pour pouvoir viser le Grand Chelem calendaire –, le Serbe, no 1 mondial, aborde le choc contre l’Allemand, no 5, avec sérénité.

Qualifié pour les quarts pour la seconde année d’affilée, « Sasha » Zverev aspire à poursuivre l’aventure. D’autant que l’an passé, il n’avait pas pu défendre pleinement ses chances face au futur finaliste, l’Autrichien Dominic Thiem, en raison d’une blessure en cours de match.

S’il a été mis en difficulté lors des premiers tours, celui qui a battu Djokovic en finale du Masters de Londres l’an passé monte en puissance. Et semble avoir retrouvé son meilleur niveau, après un passage difficile. Perturbé par des soucis extra-sportifs – une séparation avec son manageur notamment –, il ne parvenait plus à remporter deux matchs d’affilée, avouant même à Barcelone, en avril, « être dans une impasse. »

Qualifié pour les quarts de finale de Roland-Garros pour la dixième année de suite – même Nadal n’égale pas ce record – et éjecté du tournoi à ce stade les deux dernières années, Djokovic s’estime « au plus proche du meilleur niveau que je puisse atteindre sur terre battue ». Suffisant pour poursuivre sa balade ?

Novak Djokovic (Serbe) - Alexander Zverev (Allemagne), court Philippe-Chatrier, seconde rotation (France 2)

À VOIR AUSSI. Avec l’élimination de l’Américaine Sloane Stephens mardi, les têtes de série féminines – membres du top 10 – se comptent désormais sur deux doigts. Outre la tenante du titre, la Roumaine Simona Halep, qui affronte la très jeune Américaine Amanda Anisimova en quarts, l’autre est Ashleigh Barty (n° 8). Opposée à la demi-finaliste de l’an passé, l’Américaine Madison Keys, l’Australienne vise une qualification dans le dernier carré d’un Grand Chelem pour la première fois de sa carrière.

Madison Keys (Etats-Unis) - Ashleigh Barty (Australie), court Philippe-Chatrier, à 12 heures

  • La star du jour : la pluie

La vie parfois fait « plouf ». / Christophe Ena / AP

« Tant que vous n’avez pas été embrassé par un de ces pluvieux après-midi parisiens, vous n’avez jamais été embrassé », a déclaré un jour Woody Allen. Si tant est qu’ils ont pris la peine de s’embrasser, les nombreux spectateurs venus assister – ils l’espéraient – aux quarts de finale mercredi ont donc eu de la chance. Pas sûr, néanmoins, qu’ils voient la pièce de cette face, après avoir passé l’après-midi à essuyer averse sur averse, annonce de report – une demi-heure par une demi-heure, pour entretenir l’espoir – sur annonce de report, avant d’apprendre, en fin d’après-midi, que, non, décidément la pluie ne laissait guère aux organisateurs d’autre choix que de reporter toutes les rencontres au lendemain.

Pouvait-il en être autrement pour la dernière édition du tournoi avant la pose d’un toit escamotable sur le Central ? Pour la première fois depuis trois ans, aucune balle ne s’est jouée mercredi. De quoi faire des nœuds aux cerveaux des organisateurs, chargés de jongler entre la programmation des femmes, des hommes, et une météo s’annonçant à nouveau capricieuse vendredi.

« On espère finir le tournoi samedi pour les femmes, et dimanche pour les hommes », a déclaré le directeur Guy Forget. Il n’est pas seul.

  • Le chiffre du jour

0. Comme le nombre de rencontres qui se sont déroulées mercredi. Et 100. Comme le pourcentage de billets qui seront remboursés par la Fédération française de tennis, pour les supporteurs ayant acheté leur place pour la journée. Lesquels sont de surcroît gracieusement invités à se rendre jeudi à Roland-Garros.

  • La phrase du jour

« D’ordinaire, pour avoir pareil plateau, il me faut gagner la Coupe Davis »

Guy Forget a le sens de la formule. Devant affronter une horde (pas sauvage, n’exagérons rien) de journalistes n’ayant eu aucun match à se mettre sous la dent, le directeur du tournoi a ouvert par une plaisanterie. S’est ensuivie une séquence où ledit Guy a répété, dans une magnifique imitation involontaire du commissaire Bialès (celui de La Cité de la peur), dans la langue de Shakespeare puis celle de Molière, que les organisateurs faisaient tout leur possible pour que le tournoi s’achève le jour et l’heure prévue, et dès qu’il aurait de plus amples informations, croyez bien que nous en serions les premiers informés.

  • Le programme du jeudi 6 juin

Reportées en raison du mauvais temps de la veille, les premières rencontres (rotations) débutent à 12 heures sur chaque court et se suivent à chaque fin de match. A noter que les deux demi-finales dames se dérouleront vendredi, par souci d’équité.

Court Philippe-Chatrier

Simona Halep (Roumanie/no 3) - Amanda Anisimova (Etats-Unis)

Novak Djokovic (Serbie/no 1) - Alexander Zverev (Allemagne/no 5) (pas avant 14 h 30)

Court Suzanne-Lenglen

Madison Keys (Etats-Unis/no 14) - Ashleigh Barty (Australie/no 8)

Dominic Thiem (Autriche/no 4) - Karen Khachanov (Russie/no 10) (pas avant 14 h 30)