Leur petit nom

Les Canucks. Les origines de ce terme d’argot sont incertaines, mais il décrivait les Canadiens d’origine néerlandaise ou française au XIXe siècle. Plusieurs équipes du pays portent ce surnom, dont l’équipe professionnelle de hockey sur glace de Vancouver. C’est aussi le nom d’un héros de comics canadien, Captain Canuck.

Calendrier

10 juin : Canada - Cameroun 21 heures à Montpellier

15 juin : Canada - Nouvelle-Zélande 21 heures à Grenoble

20 juin : Pays-Bas - Canada 18 heures à Reims

Historique en Coupe du monde

Septième participation en huit éditions.
Leur meilleur résultat : demi-finale, en 2003.
Classement FIFA : 5e.

L’équipe qui devrait jouer

Stephanie Labbé, Allysha Chapman, Kadeisha Buchanan, Shelina Zadorsky, Sophie Schmidt, Desiree Scott, Ashley Lawrence, Jessie Fleming, Janine Beckie, Nichelle Prince, Christine Sinclair.

Le sélectionneur

Après le départ en janvier 2018 de John Herdman pour aller coacher les garçons, le Canada s’est tourné vers son fidèle adjoint depuis 2015, Kenneth Heiner-Moller. Le premier avait mené les Canadiennes à deux médailles de bronze aux Jeux olympiques en 2012 et 2016. Le second, ex-sélectionneur du Danemark, a la lourde tâche de faire oublier l’élimination en quart de finale lors du précédent Mondial, en 2015, au Canada. Un défi à la hauteur de celui qui avait emmené les Danoises en demi-finale de l’Euro 2013, contre toute attente.

Pourquoi postulez-vous ?

Véritable nation du football féminin, je vis dans l’ombre des Etats-Unis depuis trop longtemps. Depuis 2016, je n’ai plus quitté le top 5 des meilleures équipes au classement FIFA. Cette année, c’est « le moment de briller », comme dit le slogan de la compétition. Désolée les Bleues, vous attendrez votre tour.

De quelle expérience pouvez-vous vous prévaloir ?

Hormis la première Coupe du monde féminine de l’histoire en 1991, pour laquelle j’ai laissé ma place qualificative aux Etats-Unis, j’ai toujours participé aux Mondiaux. Je connais bien ce genre de compétitions.

Si vous deviez nous donner une qualité ?

Je compte dans mes rangs nombre de joueuses évoluant au plus haut niveau dans la prestigieuse ligue nord-américaine, ou en France, à Lyon et à Paris. Ma défense, c’est du costaud. Sur les huit dernières rencontres, je n’ai encaissé qu’un but. Et je peux compter sur mon attaquante star Christine Sinclair.

Si vous deviez nous donner un défaut ?

Lors des précédentes Coupes du monde, j’ai souvent déçu. Je suis capable du meilleur comme du pire en compétition.

CHRISTINE SINCLAIR, en cinq dates :

1983

Les rues de Montréal s’animent autour d’un tout nouveau festival d’humour : Juste pour rire. De l’autre côté du pays, à plus de 4 700 km de là, Christine Sinclair voit le jour le 12 juin à Burnaby, dans la banlieue de Vancouver (Colombie-Britannique).

1999

Le territoire du Nunavut, au nord, fait son entrée dans la Confédération canadienne. La même année Sinclair part au sud, direction Portland. A 15 ans, elle veut assister à des matchs de la Coupe du monde féminine aux Etats-Unis.

12 mars 2000

A seulement 16 ans, elle fait ses débuts avec l’équipe canadienne en Coupe de l’Algarve, un tournoi féminin international très réputé. Elle marque un but dès son deuxième match, en plante 14 de plus cette année-là, notamment en Concacaf (Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes), et décroche le record de réalisations en une saison pour son pays.

2012

Après un match d’anthologie contre les Etats-Unis, les Canadiennes s’inclinent 4-3 en demi-finale des Jeux olympiques de Londres dans ce qui est considéré comme le plus beau match de l’histoire. La déception est immense. Sinclair, capitaine et star de la sélection, remotive les troupes et mène les siennes à la médaille de bronze aux dépens de la France (1-0). C’est la première reconnaissance au niveau mondial pour le Canada.

2019

Cinquième Coupe du monde pour celle qui fêtera son 36e anniversaire en juin en France et qui est plus que jamais la patronne incontestée des Canucks. Toujours aussi technique et puissante, « Sincy » détient le record de sélections et de buts pour le Canada (181 réalisations en 281 apparitions). Elle a l’occasion de devenir la plus grande buteuse de l’histoire du football. La Canadienne n’est plus qu’à trois longueurs de la légende américaine Abby Wambach.

... que les Canadiennes viennent de signer un accord avec leur fédération pour être payées ces deux prochaines années, notamment pendant le Mondial 2019 et les Jeux olympiques 2020. Ce contrat prévoit, entre autres, le même « per diem » pour les joueuses et leurs homologues masculins. Cette indemnité est accordée lors des déplacements avec l’équipe nationale. Le fait est assez rare dans le monde du sport pour être souligné.

Et si vous testiez… la poutine ? Ce mets canadien composé de frites, de fromage et de sauce brune ou BBQ, facile à préparer, conviendra parfaitement à un plateau télé à partager entre ami(e)s devant un match.