Leur petit nom

Nadeshiko Japan. En 2004, la Fédération japonaise de football (JFA) a organisé une consultation publique pour trouver un surnom à l’équipe nationale féminine. Cette dernière a été baptisée Nadeshiko, du nom d’une fleur (le dianthus, un œillet) également symbole de la Japonaise idéale. Le championnat féminin est la « Nadeshiko League ».

Calendrier

10 juin : Argentine - Japon 18 heures à Paris

14 juin : Japon - Ecosse 15 heures à Rennes

19 juin : Japon - Angleterre 21 heures à Nice

Historique en Coupe du monde

Huitième participation à une phase finale en huit éditions. Champion du monde en 2011, finaliste en 2015.

Classement FIFA : 7e

L’équipe qui devrait jouer

Akaya Yamashita, Risa Shimizu, Saki Kumagai, Moeka Minami, Ayaka Sameshima, Narumi Miura, Hina Sugita, Yui Hasegawa, Emi Nakajima, Kumi Yokoyama, Rikako Kobayashi.

La sélectionneuse

Asako Takakura, 51 ans, est une pionnière et légende du football japonais. Elle a notamment participé aux Coupes du monde 1991 et 1995 et aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996 avec la sélection nipponne. Après avoir pris sa retraite en 2004, elle a dirigé les moins de 17 et 20 ans de son pays, décrochant, en 2015, le titre de champion d’Asie. En avril 2016, elle devient la première femme à être nommée à la tête des « Nadeshiko Japan » et remporte la Coupe d’Asie deux ans plus tard. Au-delà du Mondial 2019, son objectif est de conduire ses joueuses à un sacre lors des Jeux olympiques 2020, organisés à Tokyo.

Pourquoi postulez-vous ?

Parce que les Japonaises n’ont jamais digéré leur défaite (5-2) face aux Américaines, en finale du précédent Mondial, à Vancouver.

De quelle expérience pouvez-vous vous prévaloir ?

Vainqueur en 2011 et finaliste malheureux en 2015, le Japon fait figure de poids lourd sur la ligne de départ. Habituées à se rater (élimination au premier tour en 1999, 2003 et 2007), les Nipponnes ont su tirer les leçons de leurs échecs. La médaille d’argent décrochée aux Jeux olympiques de Londres, en 2012, et le titre de championnes d’Asie décrochées en 2014 et en 2018 ont renforcé leur prestige et accru leur notoriété.

Si vous deviez nous donner vos qualités ?

L’expérience de la génération dorée incarnée par Saki Kumagai et Rumi Utsugi (plus de 200 sélections à elles deux) et sa capacité à se projeter vers l’avant demeurent les principaux atouts des Nadeshiko. Sur le papier, les joueuses d’Asako Takakura ont l’habitude des grands événements.

Et côté défauts ?

Les matchs de préparation, marqués par des prestations décevantes contre l’Angleterre (défaite 3-0), les Bleues (défaite 3-1) ou l’Espagne (1-1), ont suscité quelques réserves, et l’échéance des JO 2020 à domicile peut reléguer ce Mondial au rang de compétition de transition.

SAKI KUMAGAI, en cinq dates :

1990

C’est sur l’île d’Hokkaido, à Sapporo, que Saki Kumagai voit le jour. Elle profite de son parcours scolaire pour jouer dans les clubs locaux avant d’opter pour la filière « sport-étude » au lycée Tokiwagi Gakuen de Sendai, vivier de talents, à 600 km de chez ses parents.

1998

Fondation du FFC Francfort, par où la Nipponne a fait un crochet (2011-2013) et avec lequel la joueuse échoua en finale de Ligue des champions, en 2012, face à l’OL, son futur club.

2008

Cette année-là, le sélectionneur Norio Sasaki offre à la défenseuse sa première apparition sous le maillot de l’équipe nationale contre le Canada. Laquelle participe, quelques mois plus tard, à la Coupe d’Asie, au Vietman : les Nipponnes terminent sur la dernière marche du podium.

2011

A 20 ans, Saki Kumagai inscrit l’ultime tir au but de la séance en finale du Mondial allemand et permet au Japon de décrocher le tournoi à la barbe des Etats-Unis (2-2 à l’issue des prolongations).

2013

La joueuse pose ses chaussures cramponnées à l’Olympique lyonnais. Au fil des années, elle est contrainte de s’acheter une myriade d’armoires pour y stocker ses trophées (le dernier en date est celui de la Ligue des champions, remportée pour la quatrième fois consécutive par l’OL).

… qu’en marge de sa carrière, l’attaquante Yuika Sugasawa travaillait, jusqu’en 2014, dans un centre de soins pour 200 000 yens (1461 euros) par mois. Signe d’une lente évolution vers le statut professionnel au Japon.

Sushis (avec sauce salée ou sucrée), gyozas (avec la « sauce gyozas »), yakisoba, menu tendon, oyakodon et katsudon set, chukadon… Le choix est vaste, assez pour accompagner les Japonaises jusqu’en finale.