Antoine Griezmann et Blaise Matuidi lors du match face à la Bolivie. / SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

Alors que les Bleues ont ouvert la Coupe du monde féminine face à la Corée du Sud, les Bleus s’apprêtent à disputer un match décisif, le plus important de la saison, face à la Turquie pour la qualification pour l’Euro 2020, samedi 8 juin à Konya. L’enjeu ? Prendre seul la tête du groupe H, que les Bleus partagent avec leurs adversaires du soir.

Les Français ont parfaitement entamé cette campagne de qualifications en s’imposant en Moldavie (4-1) et face à l’Islande (4-0). Les Turcs, de leur côté, ont battu l’Albanie (2-0) puis la Moldavie (4-0). Les Bleus comptent donc le même nombre de points que les Turcs, mais sont premiers de leur groupe à la différence de buts. L’opposition entre les deux sélections fait donc, déjà, office de finale du groupe H.

Konya, tout du traquenard

Pour ajouter de la pression sur les Bleus, la fédération turque n’a pas choisi Istanbul ou Ankara pour disputer cette rencontre, mais l’enceinte surchauffée de Konya (42 000 places), en pleine Anatolie, qui a tout du traquenard. Les hommes de Didier Deschamps devront faire preuve de force mentale pour résister à cette équipe turque, poussée par son public. « Ça va être un match dans une atmosphère où il faudra être attentif parce que jouer là-bas, ce n’est jamais facile avec la pression de leurs supporteurs », a résumé le milieu Blaise Matuidi, « prêt pour ce combat ».

Ils devront aussi puiser dans leurs réserves au terme d’une saison post-Coupe du monde éprouvante pour les organismes. « On est des compétiteurs, des professionnels. ; donc, tant que la saison n’est pas totalement terminée, on doit être à 100 %, et c’est ce qu’on va faire pour aborder ce match le mieux possible et aller chercher un bon résultat là-bas », prévient Matuidi.

Première victime, N’Golo Kanté. Le milieu de poche de Chelsea a jeté l’éponge jeudi pour le déplacement en Turquie, puis pour celui de mardi, en Andorre, rattrapé par la blessure au genou droit qui a failli lui faire manquer la finale de Ligue Europa, remportée, à la fin mai. La semaine d’entraînement à Clairefontaine a par ailleurs été allégée pour Thomar Lemar (ischio-jambiers), Moussa Sissoko (cuisse) et Kylian Mbappé (cheville), ce dernier remplacé à la mi-temps de la rencontre amicale contre la Bolivie, dimanche dernier à Nantes.

La France a toujours gagné face à la Turquie

L’équipe de France a évidemment l’expérience de ces rendez-vous, et Didier Deschamps devrait aligner une équipe proche de celle qui a battu la Bolivie dimanche dernier en match amical. Hugo Lloris et Olivier Giroud, respectivement finalistes de la Ligue des champions et de la Ligue Europa, devraient retrouver leur place de titulaire.

Les Bleus ont également un net avantage quant aux confrontations directes entre les deux équipes : ils l’ont emporté quatre fois en quatre rencontres. La dernière remonte à dix ans, à Lyon, en amical, et la France l’avait emporté 1 à 0 grâce à un but de Benzema. En novembre 2000, pour la seule confrontation disputée sur le sol turc, à Istanbul, David Trezeguet, Wiltord, Micoud et Laurent Robert avaient offert un large succès 4-0 aux tout frais champions d’Europe.

Mais ils se méfient de l’équipe du sélectionneur Senol Günes, le héros qui a guidé la Turquie à une troisième place historique – et inégalée depuis – lors de la Coupe du monde en 2002. Après le choc en Turquie, l’équipe de France rejoindra dimanche Andorre, terminus de la riche année 2018/2019. Les champions du monde y affronteront mardi une des plus faibles sélections européennes, classée au 134e rang mondial.