Les Françaises se congratulent après leur premier match du Mondial 2019, le 7 juin au Parc des Princes. / Francois Mori / AP

  • C’était hier

France -Corée du Sud : 4-0. Comparer n’est pas jouer, mais on ne peut s’empêcher de faire le parallèle entre ce match d’ouverture du Mondial 2019 de l’équipe de France féminine et celui que leurs camarades masculins avaient livré il y a 21 ans de cela, en 1998, devant leur public eux aussi. Et les filles de Corinne Diacre ont fait mieux que les garçons d’Aimé Jacquet, qui avaient écarté une pâle Afrique du Sud 3-0 dans un Stade Vélodrome marseillais balayé par le Mistral, quand le Parc des princes l’étaient vendredi soir par un vent tout aussi violent, mais pas plus troublant que ça pour les partenaires d’Amandine Henry. Celles-ci ont donc parfaitement réussi leur entrée en lice, malgré une pression palpable, et quelques larmes aux yeux lors des hymnes, en battant sans ciller la Corée du Sud, 4-0.

Exemplaire, la capitaine Amandine Henry a montré la voie, avec une passe décisive sur le premier but signé Eugénie Le Sommer et une frappe non moins décisive qui finissait dans la lucarne adverse pour sceller la marque. Entre temps, deux corners et deux têtes gagnantes de Wendie Renard, autre figure de proue de cette équipe, et le tour était joué. Avant la rencontre, la sélectionneuse Corinne Diacre s’était appliquée à enlever le plus de pression possible des épaules de ses joueuses. En gagnant leur match d’ouverture, elles s’offrent aussi une campagne bien lancée, confiance au maximum, avant leur deuxième match, mercredi contre la Norvège.

« Tout n’est pas parfait, on a pris quelques contres notamment en deuxième période. Il y a des petites choses à revoir mais dans l’ensemble on a fait un match sérieux, de bon augure pour la suite », a sobrement analysé Corinne Diacre à l’issue de ce match. « Mais c’est juste une étape, il ne faut pas s’enflammer. On reste les pieds sur Terre, il y a un long chemin à parcourir. » En attendant, les Bleues sont en tête du groupe A. Ce qui est toujours bon à prendre.

Amandine Henry, le 7 juin à Paris. / KENZO TRIBOUILLARD / AFP

  • C’est aujourd’hui

Allemagne - Chine (groupe B, 15h). Deuxièmes au classement FIFA derrière les Etats-Unis, les Allemandes, qui ont déjà soulevé le trophée suprême en 2003 et 2007, sont clairement l’épouvantail du groupe B. Elles seront favorites au Roazhon Park de Rennes samedi face aux Chinoises, 16e de ce même classement. La sélectionneuse allemande Martina Voss-Tecklenburg n’a d’ailleurs pas caché que son équipe pouvait « aller très loin » lors de cette compétition, dans une interview à l’agence allemande SID. Son équipe se trouve en plein « processus, avec de nouvelles joueuses et de nouvelles idées ». « Nous avons néanmoins un objectif minimal: nous voulons d’abord terminer premières du groupe. » Le meilleur atout de la Chine sera la numéro 10 du Paris SG, Wang Shuang, qui a effectué une belle entrée face à la France lors du dernier test pré-Mondial entre les deux équipes.

Espagne - Afrique du Sud (groupe B, 18h). L’autre match du groupe B opposera, dans la foulée, l’Espagne à l’Afrique du Sud, au Havre. L’Espagne, bastion du foot masculin mais nation émergente chez les dames, voudra présenter un « football avant-gardiste », a affirmé à l’AFP son sélectionneur Jorge Vilda. Le groupe B est « le plus dur du Mondial, et de loin », a souligné le technicien, mettant en avant « la rapidité », la « solidité » et la « discipline tactique » de ses adversaires sud-africaines. Pour décoder le jeu des Espagnoles, les outsiders pourront compter sur leur attaquante Ode Fulutudilu, première footballeuse sud-africaine à s’être expatriée en Espagne, et qui porte depuis janvier le maillot de Malaga.

Norvège - Nigeria (groupe A, 21h). La journée sera clôturée par le deuxième match du groupe A, celui de la France, avec une affiche Norvège-Nigeria à Reims. La Norvège devrait être l’équipe qui inquiétera le plus les Bleues dans ce groupe, même si les championnes du monde 1995 devront sans doute revoir leurs ambitions à la baisse en l’absence de leur star Ada Hegerberg, première Ballon d’Or de l’histoire du football féminin, qui boycotte sa sélection, en conflit avec ses dirigeants.

  • C’est dit

« C’est de ma faute ! »

L’attaquante des Bleues Valérie Gauvin a reconnu sa responsabilité dans sa non-titularisation vendredi, sans toutefois confirmer que la sélectionneuse a pris cette décision en raison de retards à l’entraînement. Quels ont été les mots de Corinne Diacre ? « No comment ! Désolée, je les garde pour moi. On apprend toujours, je ferai plus attention la prochaine fois », a-t-elle précisé. Sauf que dans le même temps, Corinne Diacre a assuré que son choix était « uniquement tactique ». Pour avoir contredit sa sélectionneuse sans le savoir, Valérie Gauvin devrait donc rester sur le banc lors du prochain match.

  • C’est vu

Qui a dit qu’il n’y avait pas une ambiance de Coupe du monde à Paris ?

Qui a dit qu’il n’y avait pas une ambiance de Coupe du monde à Montpellier ?

Qui a dit qu’il n’y avait pas une ambiance de Coupe du monde à Rennes ?

  • C’est bonus

Enfermés dehors. 45 261, c’est le nombre de spectateurs que le Parc des princes a reçu entre ses murs pour assister au match d’ouverture. C’est bien. Sauf qu’il en restait dehors, des spectateurs, tous munis de billets, parfois de catégorie 1, lesquels auraient été, selon certains témoignages, doublement vendus. Et qu’il fallait donc échanger, dans un désordre assez conséquent.

Là haut. Tout là haut même. Neymar Jr s’est lui aussi annoncé au Parc des princes, même si le Brésilien n’était pas sur la liste officielle des invités de la FIFA. Accusé de viol au Brésil, revenu blessé à la cheville d’un match amical contre le Qatar, le joueur du PSG s’est fendu d’un message perché sur son compte Twitter, sans ensuite être aperçu dans les travées du stade. Les absents n’ont pas toujours tort.