Vendredi, trois hélicoptères – de la gendarmerie, des pompiers et de la marine – survolaient la zone pour tenter de repérer les victimes. / SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

Emmanuel Macron a annoncé samedi 8 juin qu’il nommait, à titre posthume, chevaliers dans l’ordre national de la Légion d’honneur les trois sauveteurs de la SNSM morts la veille au large des Sables-d’Olonne (Vendée) en tentant de porter secours à un pêcheur en difficulté. « Ces hommes sont des héros », a écrit le chef de l’Etat sur Twitter.

Les trois sauveteurs morts, âgés de 28 ans, 51 ans et 55 ans, certains pères de famille, sont morts en mer vendredi après le chavirage de leur vedette. « Les pensées du président de la République vont aux trois Français qui ont perdu la vie en voulant porter secours », a fait savoir l’Elysée samedi dans un communiqué.

« Eux qui ont accepté de prendre tous les risques pour assurer la sécurité des autres, pour sauver l’un de leurs compatriotes, sont des héros de la nation. »

Le marin recherché toujours porté disparu samedi midi

« Cette tragédie rappelle les risques pris, l’engagement consenti par les 8 000 sauveteurs en mer que compte notre pays. Le sacrifice de ces marins nous honore et nous oblige », a écrit la présidence.

« C’est avec un profond respect et une grande émotion que le président de la République salue leur engagement bénévole, leur générosité, cet instinct de sauver qui les animait, ce courage et cette grandeur qu’ils avaient de s’élancer au secours des autres au péril de leur propre vie. »

La vedette a fait naufrage alors qu’elle était sortie pour porter assistance à un bateau de pêche en difficulté, dont le propriétaire était toujours porté disparu samedi midi. « En fin de matinée, une vedette de la SNSM a chaviré à 800 mètres des côtes au large des Sables-d’Olonne avec sept marins à bord », expliquait vendredi la préfecture dans un communiqué. Selon la préfecture maritime, les victimes ont été piégées « à l’intérieur du canot », qui n’était pas autoredressable. Quatre survivants ont été blessés mais ils ont pu regagner la côte à la nage.

« Nos camarades n’ont pas eu la même étoile »

Au lendemain du chavirage, l’émotion était considérable dans le monde du secourisme maritime, avec le récit poignant des rescapés du naufrage. « Nos trois camarades n’ont pas eu la même étoile que nous. Nous, on a eu une putain d’étoile et eux ne l’ont pas eue... », a expliqué David, la voix submergée d’émotion, lors d’une conférence de presse samedi dans la cité balnéaire vendéenne, lui qui faisait partie des sept membres d’équipage du « Jack Morisseau ».

« Cette disparition tragique provoque une immense émotion dans la famille des sauveteurs en mer », a déploré Xavier de la Gorce, président de la SNSM, dans un communiqué. Le parquet des Sables-d’Olonne a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort.

Il faut en effet remonter au 7 août 1986 au large de l’Aber-Wrac’h, dans le Finistère, pour retrouver un sauvetage aussi dramatique pour la SNSM, créée en 1967. Cinq sauveteurs bénévoles étaient morts noyés après avoir porté secours à un yacht.