Quand au loin, tu vois ta première finale en Grand Chelem. / THOMAS SAMSON / AFP

LE MATCH À NE PAS RATER. Elles sont novices. L’une n’avait jamais dépassé les quarts dans un Grand Chelem, l’autre le stade des huitièmes. Mais ne vous y méprenez pas. L’Australienne Ashleigh Barty et la jeune Tchèque Marketa Vondrousova ont largement mérité leur place en finale de Roland-Garros.

Samedi 8 juin, les deux jeunes femmes s’affronteront dans une affiche inédite pour déterminer qui sera la nouvelle reine. Plus jeune joueuse à se qualifier pour une finale en Grand Chelem depuis la Danoise Caroline Wozniacki il y a dix ans (US Open 2009), Vondrousova, 19 ans, n’a pas cédé le moindre set en six rencontres du tournoi, et est désormais assurée d’entrer pour la première fois dans le top 20 mondial.

Face à elle, la jeune gauchère tchèque voit se profiler Ashleigh Barty, qui elle, s’installera pour la première fois dans le top 5 à l’issue du tournoi. Une joueuse qui pointait, il y a pile trois ans au-delà de la 600e place mondiale après deux ans d’interruption de carrière pour faire un break. Victorieuse du combat face à Amanda Anisimova, elle n’est plus qu’à une marche d’un sacre en Grand Chelem.

Quelle que soit la vainqueure, au vu de ce que les deux femmes ont montré depuis l’entame du tournoi, le spectacle devrait être de la partie.

Ashleigh Barty (Australie) contre Marketa Vondrousova (République tchèque), court Philippe-Chatrier, 15 heures

À VOIR AUSSI. Qui pour affronter Nadal dans sa douzième finale de Roland-Garros ? Si leur demi-finale a été interrompue de façon assez étonnante, Dominic Thiem et Novak Djokovic ne présentent pas des profils de victimes expiatoires venant offrir leur gorge au toro de Manacor. Les deux hommes sortent d’un tournoi abouti, et veulent soulever la coupe des Mousquetaires. Avant cela, il leur faudra achever leur duel.

Novak Djokovic (Serbie) - Dominic Thiem (Autriche), court Philippe-Chatrier, 12 heures

  • La femme du jour : Kristina Mladenovic

Elle est qualifiée pour une nouvelle finale. Après la Fed Cup (qui aura lieu en novembre), Kristina Mladenovic s’est hissée, vendredi, en finale du double féminin de Roland-Garros avec sa partenaire et « meilleure amie », Timea Babos. Vainqueure de l’édition 2016 (avec Caroline Garcia), la Française s’est au passage assurée de devenir numéro 1 mondiale en double. Une première pour une Bleue depuis Julie Halard-Decugis en fin d’année 2000.

« Cela me touche, c’est juste grandiose, a réagi Mladenovic. Je ne courais pas après. Avec Timea, on joue beaucoup moins que certaines équipes. On ne vise que les grands titres et surtout à progresser en simple. C’est donc pour moi vraiment une très belle récompense. Samedi, elle affrontera avec sa partenaire hongroise le duo chinois Duan et Zheng.

  • L’imbroglio du jour

Du vent dans les voiles. / CHARLES PLATIAU / REUTERS

Pourquoi diable n’ont-ils pas repris ? Quand, près d’une heure et demi après le report de la demi-finale entre Dominic Thiem et Novak Djokovic, une averse est tombée sur le Central, plusieurs observateurs se sont demandé pourquoi les deux hommes n’avaient pas profité de l’intervalle pour avancer leur rencontre.

Agacé et gêné par le vent dans le « bac à sable » qu’était devenu le court, Djokovic a demandé en cours de partie au superviseur s’il était bien prudent de continuer. Or, rien dans le règlement n’indique qu’un match peut être suspendu à cause du vent, sauf si les conditions deviennent dangereuses pour les joueurs. Le juge-arbitre du tournoi a finalement décidé d’arrêter la rencontre à la seconde averse, et quand les rafales ont atteint les 90 km/h.

Si des doigts se sont pointés en direction du numéro 1 mondial, malmené et incapable de poser son jeu, les organisateurs assurent avoir pris leur décision en raison des « incertitudes » pesant sur la fin de journée. Les deux hommes, dont le vainqueur jouera quatre jours d’affilée, ouvriront donc le bal samedi, avant la finale dames.

  • La phrase du jour

« L’année prochaine, ils mettent un toit et il va s’envoler [rires], car je crois que vous ne réalisez pas le truc de fou que c’était ce vent »

On l’aura compris, et comme ont l’anticipait, le vent aura été de la partie vendredi. De coups décalés à des balles ralenties ou virevoltantes, les joueurs ont dû s’adapter au passage de Miguel la tempête. Et si Thiem - Djokovic a été interrompu (avec l’aide de la pluie), Nadal et Federer eux ont achevé leur partie. Mais ont assuré, une fois la rencontre finie, que les conditions sur le court étaient dantesques. En témoigne cette blague de Roger Federer.

  • L’image du jour

Le vent se lève. / THOMAS SAMSON / AFP

Tous les spectateurs n’ont pas pris garde, apparemment, à bien empoigner les objets susceptibles de s’envoler. Au point qu’un parapluie a choisi de participer à la fête, lors de la seconde demi-finale hommes.

  • Le programme de samedi 8 juin

Ne manquez rien des tableaux masculin et féminin.

Court Philippe-Chatrier

Novak Djokovic (Serbie) - Dominic Thiem (Autriche), à 12 heures

Ashleigh Barty (Australie) contre Marketa Vondrousova (République tchèque)

Jeremy Chardy et Fabrice Martin (France) - Kevin Krawietz et Andreas Mies (Allemagne)