Theresa May restera à la tête du gouvernement de Sa Majesté jusqu’à ce qu’elle informe la reine Elizabeth II de sa démission. La souveraine nommera alors son successeur. / Matt Dunham / AP

Les principaux candidats pour succéder à la première ministre britannique Theresa May et relever le défi du Brexit vont lancer leur campagne, lundi 10 juin. Ils ont jusqu’à 17 heures (à Londres, 18 heures à Paris), pour déposer leur candidature. Onze candidats espèrent succéder à Theresa May à la tête du Parti conservateur, dont elle a officiellement démissionné vendredi, n’ayant pas réussi à fédérer les Britanniques derrière son plan de sortie de l’Union européenne. L’ancien ministre des affaires étrangères et ex-maire de Londres, Boris Johnson, fait figure de favori.

Les candidatures seront enregistrées à partir de lundi. Les candidats doivent être soutenus par huit autres parlementaires conservateurs, un seuil quatre fois plus élevé que par le passé. Les parlementaires conservateurs procéderont ensuite à cinq tours de scrutin, jusqu’au 20 juin, pour réduire le nombre de candidats.

Le nom du vainqueur devrait être connu d’ici à la fin juillet

Les deux candidats retenus débattront ensuite devant les membres du Parti conservateur ; ils seront alors soumis au vote des quelque 160 000 adhérents du parti. Le nom du vainqueur devrait être connu d’ici à la fin juillet.

Le nouveau chef du Parti conservateur ne devient pas instantanément premier ministre. En 2016, Theresa May était ainsi chef du parti depuis deux jours quand David Cameron lui a laissé la place au 10 Downing Street. Mme May peut ainsi s’accorder un jour ou deux de transition.

Elle restera à la tête du gouvernement de Sa Majesté jusqu’à ce qu’elle informe la reine Elizabeth II de sa démission. La souveraine nommera alors son successeur.

La reine choisit la personne la plus à même d’avoir la confiance de la Chambre des communes, soit le chef du plus grand parti politique. Dans le cas présent, il s’agit des conservateurs, qui disposent d’une majorité absolue à la Chambre des communes grâce à l’appoint du DUP, petit parti unioniste d’Irlande du Nord.

Loin d’être paisible, la compétition est souvent faite de rebondissements. Tous les candidats ne se lancent pas dans la course pour gagner, et certains, une fois éliminés, conditionneront leur soutien à un rival à l’octroi d’un poste de ministre. On peut aussi s’attendre à des coups bas entre rivaux et à des fuites de dossiers gênants dans la presse.

Brexit impossible ? Theresa May démissionne
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