Des membres de Forces démocratiques syriennes (FDS) gardent des familles déplacées, dans le camp d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, le 3 juin. / DELIL SOULEIMAN / AFP

Les autorités kurdes de Syrie ont remis « 12 orphelins français issus de familles de l’EI [Etat islamique] à une délégation du ministère des affaires étrangères français », a annoncé, lundi 10 juin, Abdelkarim Omar, un responsable des affaires étrangères de l’administration kurde.

Les enfants, dont le plus âgé a 10 ans, vivaient dans des camps du nord-est du pays où ont été recueillies des dizaines de milliers de personnes ayant fui les offensives contre le dernier bastion du groupe djihadiste. Le responsable kurde a indiqué que l’opération s’était déroulée dimanche dans la localité d’Ayn Issa, près de la frontière avec la Turquie, et ajouté que deux orphelins néerlandais avaient aussi été remis à une délégation gouvernementale de leur pays.

450 ressortissants français en Syrie

Jusqu’à présent, la France avait rapatrié une poignée d’orphelins et une fillette de 3 ans. Selon le Quai d’Orsay, environ 450 ressortissants français affiliés à l’EI sont en prison ou retenus dans des camps de réfugiés.

Après avoir conquis l’ultime fief des djihadistes dans l’Est syrien, au terme d’une offensive soutenue par une coalition internationale emmenée par Washington, les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont proclamé le 23 mars la défaite du « califat » de l’EI.

Les autorités kurdes administrent des camps dans le nord-est de la Syrie où vivent des milliers de femmes et enfants de djihadistes étrangers. Depuis plusieurs mois, elles réclament le rapatriement des femmes et des enfants de djihadistes étrangers, et travaillent activement sur ce dossier.

Deux Américaines et six enfants, issus de familles liées à l’EI en Syrie, ont été rapatriés la semaine dernière aux Etats-Unis. Des orphelins avaient aussi été remis à la Norvège, et environ 150 femmes et enfants à l’Ouzbékistan.