Au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, le 6 mars 2019. / JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Deux surveillants – un homme et une femme – étaient toujours pris en otage mardi 11 juin à 21 heures à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), a-t-on appris auprès de la direction de l’administration pénitentiaire (DAP). Selon la même source, une cellule de crise a été activée au ministère de la justice. Une équipe régionale d’intervention et de sécurité (ERIS) a également été dépêchée sur place.

Selon Frédéric Eko, représentant du Syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire (Snepap), le détenu aurait pris en otages les deux surveillants à l’heure du dîner, vers 19 h 30, grâce à « un couteau qu’il a fabriqué lui-même ». Le détenu responsable de la prise d’otages serait « coutumier du fait », précise au Monde Alassane Sall, délégué Force ouvrière (FO) de la prison. D’après nos informations, le détenu, âgé d’une trentaine d’années, est écroué depuis son adolescence et aurait fait au moins cinq prises d’otages depuis.

Le 5 mars, deux surveillants avaient été agressés par Michaël Chiolo, un détenu radicalisé. Une agression qui avait donné lieu à une grève de deux semaines, au terme desquelles les surveillants avaient obtenu des revendications « locales liées à la sécurité et à la gestion de l’établissement, notamment la dotation de matériels spécifiques ou encore un renfort de personnel », avait alors expliqué Emmanuel Guimaraes, délégué national FO Pénitentiaire.

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