Vincent Collet a choisi de préparer la Coupe du monde avec un groupe resserré. / SYLVAIN THOMAS / AFP

Les choses sérieuses commencent. A 80 jours de leur entrée en matière en Chine, le sélectionneur Vincent Collet a dévoilé, mercredi 12 juin, la composition de l’équipe de France masculine de basket appelée à préparer la Coupe du monde (du 31 août au 15 septembre, en Chine). Une équipe calibrée pour l’échéance, voyant le retour de plusieurs absents de marque de l’Euro 2017, comme Rudy Gobert ou Nicolas Batum.

Pour le clin d’œil, la Fédération française de basket (FFBB) avait délocalisé cette annonce au China, un restaurant – chinois – du 12e arrondissement de Paris. Et c’est sous le patronage du trophée que se disputeront les 32 équipes en septembre – qu’il a bien pris garde de ne pas toucher – que Vincent Collet a annoncé son « groupe resserré ». Là où certaines préparations consistaient en de vastes revues d’effectif, ils ne sont que 15 à être appelés, pour douze élus.

Contraint de recourir à l’arrière-ban du « Team France » pour les qualifications au Mondial – le nouveau système de « fenêtres internationales » ne permettant pas, faute d’accord avec les ligues concernées, d’appeler les joueurs de NBA et d’Euroligue –, Vincent Collet disposait à nouveau de l’intégralité de ses troupes pour effectuer sa sélection.

Et le coach français a largement puisé dans le réservoir NBA pour composer son groupe. Devant se frotter aux grosses cylindrées que sont l’Australie, le Canada, la Lituanie et l’Allemagne en phase de groupes, la France s’appuiera sur les indiscutables Nicolas Batum (Charlotte Hornets), Rudy Gobert (Utah Jazz) et Evan Fournier (Orlando Magic), mais également sur les nouveaux appelés Franck Ntilikina (New York Knicks) et Timothé Luwawu-Cabarrot (Chicago Bulls), qui ne jouent quasiment pas dans la ligue nord-américaine.

Recréer un collectif

A la tête d’une équipe orpheline de son capitaine, Boris Diaw, retraité depuis un an, et n’ayant pas su se réinventer lors de l’Euro 2017 après la retraite internationale de Tony Parker – les Bleus avaient été éliminés en huitièmes –, le challenge de Vincent Collet sera de recréer un collectif. « Le chemin qui mène aux quarts sera très relevé, cette préparation devra servir à installer notre basket et créer une cohésion bien plus forte qu’en 2017 », a assuré le sélectionneur, insistant sur « la capacité à construire ensemble un projet collectif ». Ce qu’avait su faire la génération menée par Tony Parker, officiellement retraité des parquets depuis lundi.

Sur le papier, entre Nando de Colo, une nouvelle fois sacré champion d’Europe avec le CSKA Moscou au printemps, Thomas Heurtel (FC Barcelone), Adrien Moerman (Anadolu Efes Spor Kulübü) ou les NBAers, l’équipe appelée par Vincent Collet a belle allure. Reste à lui donner une direction commune, dans ce qui « sera probablement la Coupe du monde la plus relevée » de l’histoire selon le président de la FFBB, Jean-Pierre Siutat – la compétition ayant changé de format, et se déroulant désormais tous les quatre ans, tous les meilleurs joueurs du monde ont assuré de leur présence.

De la taille, de la défense, et un esprit d’équipe. Voilà l’équation que voulait résoudre Vincent Collet pour composer son groupe. Pour les deux premiers, le retour de Rudy Gobert, tour de contrôle des Utah Jazz et meilleur défenseur de la NBA, devrait aider. Tout comme l’appel du jeune meneur des Knicks, Franck Ntilikina, « d’abord un spécialiste défensif », selon Collet, qui l’a entraîné à Strasbourg avant son départ pour la NBA. Concernant la cohésion, le staff français aura un mois, à compter du 28 juillet, pour « sceller un pacte » et réinventer un groupe.