Neuf personnes ont été tuées lundi 10 juin par des miliciens dans un village au Darfour (ouest), région meurtrie depuis 2003 par une guerre civile, a rapporté mardi un comité de médecins proche de la contestation qui secoue le Soudan depuis décembre.

Le « massacre » a eu lieu dans le village d’al-Dalij dans l’Etat du Darfour-Centre, a précisé sur sa page Facebook le comité de médecins qui tient pour responsable les milices Janjawid, accusées d’atrocités dans la région.

« Hier, ils ont tiré à balles réelles sur des civils dans le marché d’al-Dalij », a précisé le comité. « Après ces massacres systématiques, les médecins de la région de Dalij ont reçu 11 morts et 20 blessés ».

Les médecins ont « confirmé que neuf civils avaient été tués par balles et par les bâtons des Janjawid. Cependant, la mort des deux autres, et leur identité, ne sont pas claires », a poursuivi le comité.

Répression

Les Janjawid sont d’ex-milices parmi les tribus arabes chargées de la politique de la terre brûlée au Darfour et accusées de multiples exactions, qui ont valu à l’ancien président Omar el-Béchir deux mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », puis pour « génocide ».

Les Forces de soutien rapide (RSF), des paramilitaires présentés par certains comme un avatar des terribles milices Janjawid du Darfour, sont accusées par la contestation à Khartoum d’être à l’origine de la dispersion du campement devant le QG de l’armée et de la répression qui a suivi dans la capitale soudanaise.