Derrière l’Opéra Garnier, sur le parvis de l’hôtel de Ville et de la gare de Lyon, ainsi que sur les berges : quatre lieux de Paris vont être végétalisés, pour créer des « forêts urbaines », a annoncé jeudi 13 juin la maire Anne Hidalgo dans un entretien au Parisien. Parmi les sites concernés, la maire (PS) de la capitale précise que seule l’une des deux voies sur berges, déjà coupées à la circulation, sera débitumée, en l’occurrence celle de la « rive droite ». L’autre voie restera « goudronnée pour la circulation des véhicules d’urgence ».

« Je suis convaincue que Paris doit s’adapter à l’évolution des températures », affirme Anne Hidalgo, rappelant que « le GIEC [groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] prévoit des pics de canicule à 50 degrés d’ici 2050 » dans la capitale.

« Oasis »

Pour faire ces aménagements, des concertations seront engagées « avec les maires d’arrondissement et les habitants », et un débat se tiendra en conseil de Paris. Ces démarches seront suivies « d’une déclaration de travaux, avec une consultation préalable des Architectes des bâtiments de France », détaille Mme Hidalgo dans son interview. En sus, à la rentrée, 28 cours d’école « oasis », plus végétales et avec moins d’asphalte, seront créées « dans tous les arrondissements », affirme l’édile.

Interrogée sur un éventuel calcul électoral avant les municipales de Paris prévues en 2020, Anne Hidalgo balaye la critique. « Dès mon élection en 2014, j’ai pris tous les risques en annonçant avant tout le monde la fin du diesel à Paris », souligne l’élue, qui a également publié en septembre un plaidoyer écologique, Respirer.

Après le bon score des écologistes menés par Yannick Jadot aux européennes à Paris – avec près de 20 % des voix –, chacun s’interroge sur la stratégie à mener en vue des municipales. Alors que chez EELV, on rêve d’un maire écologiste, la maire réplique que leur « rêve est [déjà] réalisé » avec elle. Sa candidature à une réélection en mars 2020 ne fait guère de doute.