Deux pétroliers ont émis des appels de détresse dans le golfe d’Oman, signale la Ve Flotte, basée à Bahreïn, dans un communiqué, jeudi 13 juin.

« Nous sommes prévenus d’une attaque contre des pétroliers dans le golfe d’Oman. Des forces navales américaines dans la région ont reçu deux appels de détresse distincts, à 6 h 12 locales et à 7 heures locales », a déclaré la marine américaine. Le communiqué précise que « des navires américains sont dans la zone et prêtent assistance ».

La compagnie International Tanker Management signale qu’une explosion a causé un incendie à bord de l’un de ses navires, le MT Front-Altair, un pétrolier battant pavillon des Iles Marshall. Le navire serait en feu et à la dérive. Son équipage a été évacué sur un cargo, le Hyundai-Dubai. Le deuxième pétrolier touché serait le Kokuka-Courageous.

La chaîne en anglais de la télévision d’Etat iranienne PressTV avait signalé plus tôt sur Twitter que deux pétroliers avaient été visés dans la mer d’Oman, faisant état de deux explosions consécutives.

Plus tard, l’agence de presse officielle iranienne IRNA a indiqué, citant « une source informée », que l’Iran a porté secours jeudi à « deux tankers étrangers » ayant eu un « accident » en matinée en mer d’Oman. « Quarante-quatre marins ont été sauvés des eaux par une unité de secours de la marine [iranienne] de la province d’Hormozgan [sud de l’Iran] et transférés au port de Bandar-é Jask », écrit IRNA.

Tensions et hausse des prix du pétrole

Les cours du pétrole ont brusquement grimpé après l’annonce de cet « incident » dans le golfe d’Oman par un service d’information sur la navigation commerciale géré par la Royal Navy. « Le Royaume-Uni et ses partenaires sont en train d’enquêter », a déclaré l’United Kingdom Marine Trade Operations (UKMTO) sur son site internet, sans donner de précisions.

Le 12 mai, quatre navires – deux saoudiens, un émirati et un norvégien – dont trois pétroliers, avaient été endommagés par des « actes de sabotage » attribués à l’Iran par l’Arabie saoudite.

Cet incident intervient alors que Shinzo Abe, le premier ministre japonais, a rencontré le Guide suprême iranien au deuxième jour d’une visite inédite à Téhéran au cours de laquelle il a appelé la République islamique à « jouer un rôle constructif » au Moyen-Orient. Le Japon est un allié-clé de Washington, ennemi juré de la République islamique, et entretient traditionnellement de bonnes relations avec l’Iran.