Deux mois après l’incendie qui a ravagé la cathédrale, la voûte de Notre-Dame de Paris menace toujours de s’effondrer, a déclaré vendredi 14 juin, le ministre français de la culture. « Notre-Dame de Paris est aujourd’hui dans une situation encore fragile, notamment au niveau de la voûte, qui n’a pas encore été sécurisée », a précisé Franck Riester sur France 2. « Elle peut toujours s’écrouler. »

La charpente, datant du Moyen Âge, et la flèche érigée au XIXe siècle sont parties en fumée dans le sinistre, a priori d’origine accidentelle, qui s’est déclaré le 15 avril. Les murs sont, en revanche, restés debout. « Toute la partie qui est tout autour de Notre-Dame a été sécurisée, étayée, frettée, un certain nombre de vitraux ont été retirés pour les protéger, les restaurer, des mesures de sécurisation ont été prises sur les différents pignons », a ajouté le ministre de la culture, la voûte restant « le point le plus fragile ».

Seulement 9 % des promesses de dons versées

Seuls 80 millions d’euros environ, représentant moins de 10 % des promesses de dons qui ont afflué à la suite du spectaculaire incendie de la cathédrale, ont été versés, a-t-il dit par ailleurs, confirmant des révélations de franceinfo. « Deux choses : il peut y avoir des gens qui promettent de donner, mais qui in fine ne le font pas, et puis il y a surtout, et ça, c’est normal, [le fait que] les dons vont être donnés progressivement en fonction de l’avancée des travaux », a-t-il expliqué, tout en appelant les éventuels donateurs à poursuivre leur « élan de générosité ».

Une messe, la première depuis le 15 avril, « avec un nombre restreint de personnes », sera célébrée « samedi en fin de journée » dans la cathédrale par l’archevêque de Paris Mgr Michel Aupetit, a annoncé le diocèse, mardi. Une vingtaine de personnes sont prévues, dont des prêtres et chanoines de la cathédrale.

Le diocèse attend par ailleurs la réponse des autorités civiles quant à la possibilité de pouvoir rouvrir au public, ou pas, le parvis du monument. Si les autorités civiles donnaient leur accord, « il serait, dans ce cas, envisagé de célébrer les vêpres », la prière du soir, avant la messe, « sur le parvis », selon le diocèse.