Après les appels du pied demandant son retour à la tête du parti Les Républicains (LR), Nicolas Sarkozy a démenti, vendredi 14 juin, tout projet de ce type, au cours d’un déplacement qui l’a vu prendre une lumière favorable en dépit des révélations sur l’ouverture d’une nouvelle enquête judiciaire le visant.

« J’ai beaucoup de fidélité et d’amitié pour les militants, les électeurs, tous ceux qui m’ont fait confiance, je les aime beaucoup, a déclaré l’ex-président à des journalistes de BFM-TV et de l’émission « Quotidien », en marge de sa visite à Belfort. Mais ce n’est plus mon quotidien, ce n’est pas ma responsabilité. Je ne suis plus élu, ce n’est pas mon actualité, ce n’est pas ma vie. »

A l’invitation du maire LR de la ville, Damien Meslot, l’ancien chef de l’Etat a inauguré une rue Simone Veil – l’occasion d’un discours évoquant le combat contre l’antisémitisme et la défense de l’Europe –, puis est allé à la rencontre de syndicalistes de General Electric, visés par l’annonce d’un projet de suppression de 1 000 postes en France.

Nostalgie

Le maire de Nice, Christian Estrosi, et le fidèle Brice Hortefeux se sont essayés ces derniers jours à réactiver le désir autour de Nicolas Sarkozy au sein de LR, en mal d’homme providentiel après la déroute aux élections européennes et la démission de Laurent Wauquiez. Sur fond de sondages flatteurs, la nostalgie de l’ancien président bat son plein et nombre de ses anciens lieutenants à LR se bousculent pour lui demander conseil.

Battu à la primaire de la droite en 2016, Nicolas Sarkozy vit cependant sa retraite politique sous la menace de deux procès, à laquelle est venue s’ajouter cette semaine la révélation de l’ouverture d’une enquête par le Parquet national financier sur son utilisation de grosses coupures, mise au jour lors d’une perquisition menée fin 2017 .