Carole Ghosn, la femme de Carlos Ghosn, demande au président américain, Donald Trump, d’intervenir auprès du premier ministre japonais afin de garantir « un procès équitable » à l’ancien patron de Renault et Nissan.

« Les dirigeants du monde se réunissent au G20 à la fin du mois, je voudrais que le président Trump parle au premier ministre Abe à propos (...) de conditions de procès équitables », explique Mme Ghosn dans une interview donnée depuis New York à la BBC et diffusée lundi.

Mme Ghosn dispose de la double nationalité libanaise et américaine et a passé une grande partie de sa vie aux Etats-Unis. Dans cette interview, elle apparaît parfois au bord des larmes lorsqu’elle évoque le sort de son époux, qu’elle n’a pu voir depuis le début du mois d’avril. Libéré sous caution le 25 avril à l’issue de trois semaines de détention, M. Ghosn fait l’objet de restrictions très sévères au Japon, dont il ne peut quitter le territoire.

Mme Ghosn voudrait que M. Trump fasse pression sur le premier ministre japonais, Shinzo Abe, lors du sommet du G20 organisé au Japon, afin qu’elle puisse « parler à [son] mari et aussi pour que sa présomption d’innocence soit respectée ».

Arrêté pour la première fois le 19 novembre à Tokyo, Carlos Ghosn fait l’objet de quatre inculpations par la justice japonaise : deux pour des dissimulations de revenus dans des documents boursiers et deux pour des cas différents d’abus de confiance aggravé, dont le détournement présumé de fonds de Nissan. « Tout cela aurait pu être géré à l’intérieur de l’entreprise. Il n’était pas nécessaire d’aller aussi loin », juge Mme Ghosn.