Les dépenses de santé publique en Inde représentent moins de 2 % du PIB, l’une des proportions les plus basses au monde. / AMIT DAVE / REUTERS

Ils réclament davantage de protection contre les violences de la part de patients et de leur famille. Des dizaines de milliers de médecins indiens étaient en grève, lundi 17 juin, pour vingt-quatre heures, par solidarité avec les médecins du Bengale-Occidental, qui ont vu trois des leurs attaqués la semaine dernière par les proches d’un patient mort.

L’Indian Medical Association (IMA – Association médicale indienne), qui représente 350 000 des 900 000 médecins du géant d’Asie du Sud, a appelé à un durcissement des sanctions contre les personnes qui se livrent à des actes de violence contre le personnel médical.

Imputant ces agressions aux « hautes attentes » des patients, à une mauvaise infrastructure et un personnel insuffisant, l’IMA a appelé à doter les hôpitaux de caméras de surveillance et à restreindre l’entrée des visiteurs dans les établissements de santé.

Vague de violence

Les services d’urgence ne participaient pas à ce mouvement de grève, qui survient le jour de l’ouverture de session du nouveau Parlement après la réélection des nationalistes hindous du premier ministre, Narendra Modi.

Les médecins du Bengale-Occidental sont en grève depuis une semaine après que la famille d’un patient décédé s’en est physiquement pris à trois médecins, qu’elle accusait de négligence. Deux membres du personnel médical ont été grièvement blessés.

La grève des médecins perturbe fortement les services de santé dans cet Etat de 90 millions d’habitants, également en proie à une vague de violences politiques entre militants de partis rivaux qui ont fait près de 20 morts ces dernières semaines. Les dépenses de santé publique en Inde représentent moins de 2 % du PIB, l’une des proportions les plus basses au monde.