Des « problèmes » liés au niveau des nappes phréatiques pourraient avoir lieu cet été. Dans son dernier bulletin publié mardi 18 juin, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) signale des niveaux d’eau en dessous de la moyenne dans de nombreux aquifères. Le manque de précipitations pendant la période hivernale n’a pas permis la recharge habituelle des nappes, qui ont commencé à se vider au printemps, et ce malgré les précipitations du mois de mai.

Au 1er juin, 59 % des nappes se situaient à un niveau « modérément bas à bas », indique le BRGM. Les niveaux de certains aquifères (sud de l’Alsace, Bourgogne, amont du Rhône, Berry) sont même « proches des minima enregistrés pour un mois de mai ». Selon l’hydrogéologue Laurence Gourcy, il s’agit des « secteurs à problèmes attendus pour l’été ». Seul les aquifères de la Côte d’Azur et de Corse se situent (légèrement) au-dessus des moyennes de saison.

« Plus favorable qu’en 2017 »

De manière générale, poursuit l’hydrologue, « c’est beaucoup moins bien que l’année dernière » où la situation était globalement satisfaisante en sortie d’hiver, « mais plus favorable qu’en 2017 où il y avait eu énormément de restrictions d’eau ».

Le bulletin du mois de mai faisait déjà état d’une situation « pas très satisfaisante » pour les mêmes raisons. L’année 2018 ayant déjà été marquée par une sécheresse qui avait frappé le nord du continent européen, les agriculteurs s’inquiètent depuis quelques mois d’un risque d’un nouvel épisode pour cet été. Dès les premiers jours d’avril, la prefecture du Nord avait placé le département en alerte sécheresse et mis en place des restrictions sur l’utilisation de l’eau.

Selon Météo-France, l’Europe devrait connaitre cet été des températures plus chaudes que la normale avec des « conditions anticycloniques qui devraient dominer la période », sans pouvoir évaluer les précipitations à venir.