L’Union européenne a reconduit pour un an, jeudi 20 juin, une série de sanctions à l’égard de la Russie. Elles ont été prises pour riposter à « l’annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol par la Russie ».

Ces « mesures restrictives » interdisent notamment les investissements dans la péninsule et les importations vers l’Union de ses produits. Elles s’appliquent aux ressortissants européens et aux entreprises établies dans l’UE. « Aucun Européen ni aucune société établie dans l’Union ne peut acquérir de biens immobiliers ou d’entités en Crimée, financer des sociétés de Crimée ou fournir des services connexes », est-il notamment prévu dans la décision prise par les Vingt-Huit lors d’un sommet à Bruxelles.

De la même manière, « les services liés aux activités touristiques en Crimée ou à Sébastopol, en particulier, les navires de croisière européens ne peuvent pas faire escale dans les ports de la péninsule de Crimée, sauf en cas d’urgence ».

Restrictions à l’exportation

Des restrictions sont également imposées à l’exportation « de certains biens et technologies destinés à des sociétés de Crimée ou à être utilisés en Crimée » dans les domaines des transports, des télécommunications ou encore de l’énergie.

L’UE ne reconnaît pas l’annexion de la Crimée et de Sébastopol par la Russie en 2014, qu’elle qualifie de « violation du droit international ». Elle a depuis adopté une série de mesures pour marquer sa désapprobation, dont les mesures restrictives reconduites jeudi, mais aussi des sanctions économiques visant certains secteurs de l’économie russe (actuellement en vigueur jusqu’à fin juillet 2019).

Un troisième type de mesures existe également à l’encontre de « 170 personnes et 44 entités faisant l’objet d’un gel des avoirs et d’une interdiction de voyager », car « leurs actions remettent en cause l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine ».