Netflix a augmenté jeudi 20 juin ses tarifs en France sur ses offres « multi-écrans ». Les nouveaux abonnés devront payer 11,99 euros par mois pour l’offre « standard » (utilisation simultanée sur deux écrans, vidéo en haute définition), contre 10,99 euros jusqu’ici ; et 15,99 euros pour l’offre « premium » (quatre écrans et vidéos en ultra-haute définition), qui coûtait 13,99 euros par mois auparavant. Cela représente une hausse respective de 9 et 14 %.

Le tarif de l’offre « essentiel », avec un seul écran, reste, lui, inchangé, à 7,99 euros par mois. Les clients déjà abonnés verront ces nouveaux tarifs appliqués dans les prochaines semaines. Ils « recevront un message au moins un mois avant le changement de prix », a souligné un porte-parole de la plateforme à l’Agence France-Presse.

Investissements dans les programmes

Ces augmentations en France paraissaient inéluctables. Le groupe avait déjà procédé à une série de relèvements tarifaires ces derniers mois dans d’autres pays. Aux Etats-Unis, ses offres deux et quatre écrans ont grimpé de 2 dollars par mois à partir de mai, à 12,99 et 15,99 dollars, et l’abonnement pour un écran, fixé depuis toujours à 7,99 dollars, a été pour la première fois augmenté d’un dollar. Au Royaume-Uni, il vient également de procéder à une hausse similaire à celle appliquée en France.

Ces changements de tarifs semblaient inévitables : Netflix, qui est financé uniquement par les abonnements (il ne diffuse aucune publicité), doit muscler sans cesse ses investissements dans les programmes, et notamment hors des Etats-Unis, pour maintenir la croissance exponentielle de son portefeuille d’abonnés. En France, où Netflix connaît un succès fulgurant (il comptait en début d’année 5 millions d’abonnés, un peu plus de quatre ans après son lancement hexagonal), le groupe est ainsi en train de multiplier ses projets dans la production.

A la fin de mars 150 millions de personnes dans le monde étaient abonnés à Netflix, dont près de 90 millions en dehors des Etats-Unis.