Les Etats-Unis ont ajouté, jeudi 20 juin, l’Arabie saoudite et Cuba à leur liste noire de pays qui n’agissent pas suffisamment pour combattre les trafics d’êtres humains, ce qui pourrait entraîner des sanctions. Les deux pays se voient reprocher de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour faire reculer les atteintes à la liberté et la dignité humaine.

Dans un rapport annuel, le département d’Etat américain critique son principal allié au Moyen-Orient, l’Arabie saoudite, pour des violations répandues sur sa main-d’œuvre étrangère. Riyad « a continué de condamner à des amendes, à emprisonner ou expulser des travailleurs étrangers pour prostitution ou immigration illégale, alors que certains d’entre eux étaient probablement des victimes non identifiées du trafic d’être humain », détaille le rapport.

Cette liste noire, la 3e position du classement, comprend aujourd’hui notamment la Corée du Nord, la Russie, l’Iran ou le Venezuela et la Chine, ajoutée en 2017. Cette mise à l’index signifie que les Etats-Unis peuvent limiter l’aide ou retirer leur soutien au pays visé dans des organismes tels que le Fonds monétaire international. Cette année, le Laos et le Gabon sont sortis de cette liste.

Cuba « n’a rien fait pour limiter le travail forcé »

Comme l’Arabie saoudite, Cuba a été relégué au plus bas niveau de la liste, établie chaque année. Le voisin des Etats-Unis « n’a rien fait pour limiter le travail forcé dans les missions médicales à l’étranger, alors que, selon des allégations persistantes, des responsables cubains ont menacé et forcé certains participants à rester au sein du programme. »

Le secrétaire d’Etat américain a présenté la version 2019 du rapport aux côtés d’Ivanka Trump, conseillère à la Maison Blanche et fille du président. « Le message est très clair : si vous ne vous opposez pas au trafic, l’Amérique s’opposera à vous », a déclaré Mike Pompeo. L’an passé, les Etats-Unis ont pris des mesures contre 22 pays sur le fondement de cette classification concernant les trafics d’êtres humains.

Dans sa présentation, le secrétaire d’Etat n’a pas fait mention de l’Arabie saoudite, alors que le président Trump a fortement resserré les liens avec le royaume saoudien. Mike Pompeo s’est, en revanche, inquiété de la situation à l’ouest de la Chine, où les Ouïgours sont enfermés dans des camps de travail.