Un ventilateur dans une maison de retraite à Souffelweyersheim dans le Bas-Rhin, lundi 24 juin. / PATRICK HERTZOG / AFP

« Je n’avais jamais vu cela. Dimanche matin, avant l’ouverture du Bricorama plus d’une cinquantaine de clients faisaient déjà la queue devant la grille », raconte un agent de sécurité du centre commercial Italie 2 dans le 13e arrondissement de Paris. Tous venaient pour acheter ventilateurs et autres climatiseurs mobiles en prévision de l’épisode caniculaire qui frappe la France depuis lundi.

Les chiffres battent, en effet, tous les records. Fnac Darty a écoulé samedi 22 juin sept fois plus de ventilateurs que le même week-end de 2018, cette catégorie de produits réalisant son meilleur mois de juin depuis vingt ans. Son seul magasin de République dans le 11arrondissement de la capitale a vendu 1 000 ventilateurs samedi. Un record. Partout la tendance est identique : l’enseigne Castorama en a facturé cinq fois plus ce week-end que l’an dernier à la même période.

Et l’afflux ne faiblit pas, lundi après-midi, ils étaient encore une trentaine de clients à attendre pour obtenir leur produit au Bricorama de la place d’Italie. « Nos magasins se sont préparés à une telle affluence en demandant un réapprovisionnement quotidien du stock de ventilateurs », explique-t-on chez Fnac Darty.

Le ventilateur reste la solution la moins chère, et donc privilégiée, malgré l’émergence des climatiseurs portables, plus gourmands en énergie. Avec une consommation électrique jusqu’à 500 fois supérieure à celle du ventilateur, la climatisation ne représente pas une solution durable à ce pic de chaleur. « Une clim revient à laisser une porte de frigo ouverte », raille Stéphane Thirouin, créateur du ventilateur Williwaw.

Maxime Goletto