Le préfet de police de Paris a saisi l’inspection générale de la police nationale (IGPN) après qu’un adolescent, Farès, âgé de 17 ans, a été blessé au cou avec une paire de ciseaux lors de son interpellation, samedi 22 juin en Seine-Saint-Denis.

Samedi, dans la petite commune de Vaujours, une patrouille de la brigade anticriminalité (BAC) contrôle un groupe de jeunes suspectés d’avoir proféré des insultes sur son passage. Les récits divergent ensuite, selon les sources.

Trois points de suture

L’adolescent, cité par Le Point, affirme qu’un fonctionnaire s’est avancé vers lui avec une paire de ciseaux qu’il venait de récupérer lors du contrôle « et me les a plantés dans la gorge, à droite de la pomme d’Adam ». Il ajoute avoir dû endiguer le saignement avec son t-shirt puis reçu trois points de suture à l’hôpital avant d’être placé en garde à vue.

La préfecture de police (PP) indique de son côté que « l’une des personnes contrôlées menaçait et insultait les policiers. Au cours de son interpellation, le jeune homme se rebellait et était blessé par une paire de ciseaux qu’il avait en sa possession ». La blessure du lycéen est « accidentelle », insiste une source policière, soulignant que le fonctionnaire avait « écarté » la paire de ciseaux qui pouvait devenir « une arme par destination ».

Insultes

La plaie, rapporte la PP, était « peu profonde et sans danger ». Les sapeurs-pompiers ont prodigué les premiers soins avant de conduire le jeune homme à l’hôpital, « par précaution ». La préfecture de police ajoute que le policier a déposé plainte, tandis que le jeune homme interpellé a été entendu sur les faits « à l’issue des soins ». Le père du lycéen, arrivé rapidement sur place, a, toujours selon la PP, « insulté puis menacé à son tour le policier », ce qui lui a valu d’être placé en garde à vue le lendemain.

Selon Le Point, il a été relâché au bout de douze heures avec un rappel à la loi. La jeune sœur venue apporter des vêtements à son frère aurait, toujours selon l’hebdomadaire, également été placée en garde à vue après avoir, dit-elle, « essuyé des insultes au commissariat ». Ces informations n’ont pu être recoupées. Le parquet de Bobigny ne s’est pas exprimé.