La meneuse Olivia Epoupa a porté ses partenaires vers la victoire. / FIBA

On s’attendait à du retard à l’allumage, et l’entame de l’Euro 2019 de basket a été poussive pour l’équipe de France. Opposées à la République tchèque, jeudi 27 juin, les Bleues ont peiné à prendre la mesure d’un adversaire diminué par de nombreuses absences. Mais les coéquipières d’Olivia Epoupa, au four et au moulin (18 points, 4 rebonds, 6 passes), ont serré le jeu en fin de rencontre, et empoché un premier succès (74-61).

« On aurait dû remporter ce match, a regretté la capitaine tchèque Romana Hejdova après la rencontre. On tenait la victoire, mais on a un peu baissé de régime dans le troisième quart-temps, et face à une équipe comme la France, vous êtes punies direct. » Car les joueuses de Stefan Svitek ont mieux entamé la rencontre que les Bleues. Adroites et décomplexées face aux médaillées d’argent des trois derniers Euros, les Tchèques ont étouffé les Françaises, limitées à neuf points en second quart-temps.

Mais ces Bleues ont de la ressource. Manquant de repères, notamment défensifs, en raison du renouvellement de leur effectif, les Françaises se sont montrées plus saignantes en seconde période. « J’attends un engagement beaucoup plus important défensivement », insistait Valérie Garnier au terme de la préparation. Après la pause, ses joueuses lui ont montré qu’elles avaient saisi le message. Plus fluides en attaques, portées par le duo de meneuses Olivia Epoupa - Bria Hartley, les Bleues ont inversé la tendance en s’appuyant sur une défense retrouvée.

« On ne peut pas se faire des frayeurs comme ça »

Comme un symbole, c’est la jeune Marine Fauthoux – fille de l’ancien international Frédéric –, 18 ans à peine, qui a offert aux Bleues leur premier avantage en début de quatrième quart-temps. Un trois points plein de maîtrise, et son premier panier en compétition chez les A pour cette grande espoir du basket hexagonal.

En fin de rencontre, sur les ailes d’Olivia Epoupa – qui a battu son record de points sous le maillot bleu –, les joueuses de Valérie Garnier ont créé un écart dont les Tchèques ne sont pas revenues.

« Cette intensité qu’on a mise en seconde période, on doit l’appliquer dès la première minute de jeu, a insisté Sandrine Gruda après la rencontre au micro de Canal+ Sport. Là, on est revenues au score car on a des qualités athlétiques qui font la différence et une adresse qui revient, mais on ne peut pas se faire des frayeurs comme ça, il faut jouer quarante minutes. » La Française s’est néanmoins félicité que ses coéquipières « répondent présent dans les moments difficiles », augurant d’une suite de compétition intéressante.

Pour les Bleues, même imparfaite, la copie rendue reste propre. Et cette victoire en match d’ouverture d’un Euro, qui n’interrompt pas leur série victorieuse depuis l’édition 2005, appelle une confirmation contre le Montenegro vendredi (14 h 30).