Marine Johannès a réglé la mire face au Monténégro.

« Il faut vraiment qu’on fasse un gros travail sur la mise en route et les premières minutes de jeu. C’est important. » Les mots de la vétérane Sandrine Gruda après l’entame de l’Euro 2019 féminin de basket ont été entendus. Depuis le début de leur préparation, et face à la République tchèque jeudi, les Françaises peinent à commencer les matchs. Ça n’a pas été le cas, vendredi 28 juin à Riga, lors du deuxième match de la compétition, qui a vu les joueuses de Valérie Garnier écraser le Monténégro (88-53).

Dominatrices à l’intérieur et solides en défense, les coéquipières d’une Sandrine Gruda ayant rapidement fait oublier son absence pour blessure en préparation (11 points, 3 rebonds, 1 passe décisive) ont pris la mesure sans tarder d’un adversaire dépassé. Dès la fin du premier quart-temps, les Bleues distancent le Monténégro de plus de dix points (24-13).

Un temps ralenties par une zone adverse, les Françaises réagissent et bouclent la première période sur un 20-5 leur permettant de prendre leurs aises. « On a mis une intensité défensive différente », a mis en avant Valériane Ayayi au micro de Canal+ Sport, saluant la « volonté de se passer la balle ». Face à un adversaire incapable de les inquiéter, les Bleues ont déroulé leur jeu, cherchant l’extra-passe, et la joueuse libre. « On a du talent à tous les postes, c’est comme ça qu’on va gagner des matchs », poursuit l’ailière française, autrice d’une partie pleine (12 points, 7 rebonds, 5 passes décisives).

La première place du groupe dans la ligne de mire

Maladroite face à la République tchèque, et remplaçante au coup d’envoi de la partie, Marine Johannès a réglé la mire, et fait admirer sa dextérité à trois points (15 points). Une adresse longue distance partagée par toute l’équipe (9/15 à 3 points), qui a permis à Valérie Garnier de faire tourner son groupe, et reposer ses cadres dans une fin de rencontre à sens unique.

Après la rencontre, la sélectionneuse française a exprimé sa « satisfaction de voir l’intensité défensive » des Bleues « déployée pendant quarante minutes ». Interrogée par L’Equipe, la coach française a apprécié « les rotations qui se sont enchaînées, le partage du temps de jeu. Ça a permis de faire souffler certaines filles ». Et d’en découvrir d’autres : un jour après son amie Marine Fauthoux, Iliana Rupert, 17 ans et dernière pépite du basket français, a fait ses débuts sous le maillot bleu et inscrit ses premiers points. « On a pu jouer à douze, et même avec les plus jeunes, et celles qui jouent un peu moins, ça s’est bien passé, notamment en défense », a apprécié Ayayi.

Avec deux victoires en deux matchs, les Françaises ont entamé leur Euro par le bon bout. Après une journée de repos, elles affronteront la Suède dimanche (20 heures, sur Canal+ Sport) pour obtenir la première place de leur groupe. Un succès, ou une défaite de neuf points ou moins, leur assurerait la première place du groupe, et une qualification directe en quarts de finale.