Les deux dernières piles du pont de Gênes avant leur démolition, le 28 juin. / VINCENZO PINTO / AFP

Le pont Morandi de Gênes a totalement disparu. Les deux principales piles de l’édifice ont été détruites à l’explosif vendredi 28 juin, plus de dix mois après l’effondrement d’une partie de la chaussée, un accident qui avait fait 43 morts le 14 août 2018.

La détonation a été déclenchée à 9 h 37 et les quelque 4 500 tonnes de béton et d’acier des deux immenses piles à haubans no 10 et 11 se sont effondrées en sept secondes dans un nuage de poussière, sous les yeux de nombreux Gênois venus assister à distance à la démolition. Le démantèlement du pont avait commencé en février, avec le démontage des différents tronçons entre les plus petits piliers.

Pont de Gênes: les deux piles restantes détruites à l'explosif | AFP Images
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La destruction a nécessité l’évacuation de près de 4 000 riverains, même si les occupants des immeubles situés directement sous le pont ont été forcés d’abandonner leurs logements, condamnés depuis le jour du drame. Environ 400 membres des forces de l’ordre ont été déployés pour prévenir d’éventuels pillages dans la zone évacuée. Les habitants devraient pouvoir rentrer chez eux dans la soirée.

Un nouveau viaduc promis pour 2020

Des réservoirs et des canons d’irrigation ont été disposés sur le site pour établir un mur d’eau et éviter la dispersion des poussières fines sur la ville. Les deux vice-premiers ministres italiens, Matteo Salvini et Luigi Di Maio, étaient présents sur place. Après le drame l’été dernier, ils avaient tous deux passé plusieurs jours à Gênes, rivalisant de fermeté et d’indignation.

Les officiels étaient attendus après l’explosion au port de Gênes pour saluer l’arrivée par bateau depuis la région de Naples d’un premier élément du nouveau pont, dont l’achèvement est prévu l’an prochain. Le gouvernement a promis que ce nouveau viaduc autoroutier en acier et en béton, dessiné par l’architecte italien Renzo Piano, serait ouvert à la circulation en avril 2020.