Une femme se baigne dans la fontaine du Trocadéro, à Paris, vendredi 28 juin. / ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

Après six jours d’une canicule exceptionnelle pour un mois de juin, une bonne partie de la France a commencé à retrouver des températures plus respirables, dimanche 30 juin. Si le nord-ouest du pays profite d’un net rafraîchissement, l’est et le sud subissent toujours de fortes chaleurs. Alors que l’épisode caniculaire concerne désormais une portion « de l’est de l’Occitanie à l’Alsace et sur les régions méditerranéennes », les températures devraient continuer à baisser lundi sur une grande partie du territoire, note Météo France.

La vigilance orange est maintenue dans 32 départements. Ils se situent dans l’est et dans un grand tiers sud-est du pays, depuis l’Aude jusqu’au Bas-Rhin, en englobant le Massif central, la Côte d’Azur et les Alpes. Dans cette zone, le mercure continue de s’envoler avec « encore près de 40°C au maximum dans le Gard ». En Alsace, une « chaleur d’un niveau historique » a été relevée dimanche après-midi, avec « au moins 38,8°C à 17 heures 30 à la station de Strasbourg-Entzheim », a rapporté Etienne Kapikian, prévisionniste chez Météo France.

Dans la capitale, un agréable petit vent a rafraîchi l’atmosphère, faisant oublier les 35°C de la veille. Il faudra néanmoins attendre mardi pour que l’ensemble du pays retrouve des températures moins élevées, même si celles-ci « devraient rester au-dessus des normales de saison sur la moitié sud », souligne Météo France.

Dans les zones encore chaudes, la pollution à l’ozone, qui accompagne souvent les vagues de chaleur, persiste. Ainsi, cinq des six départements de la région Paca (Hautes Alpes exceptées) sont en alerte 2 pour la pollution, dimanche et lundi. La circulation différenciée, mise en place depuis plusieurs jours dans plusieurs villes de France, sera reconduite lundi à Annecy (vignettes Crit’Air 0 à 3 seulement autorisées), Lyon et Villeurbanne (0 à 2). Cette mesure va en revanche être levée lundi à Paris et à Strasbourg.

La vague de chaleur venue du Sahara, qui a étouffé aussi le reste de l’Europe, est inédite par son intensité et sa précocité pour un mois de juin. Le mercure s’était envolé vendredi avec un record français absolu enregistré à Gallargues-le-Montueux (Gard), 45,9°C vers 16 heures. Le précédent record de 44,1°C, dans le même département, datait d’août 2003, lorsque la canicule avait fait 15 000 morts.