Carola Rackete, la capitaine du « Sea-Watch 3 », à Porto Empedocle (Italie), le 1er juillet 2019. / Guglielmo Mangiapane / REUTERS

Trois jours après son arrestation, Carola Rackete, capitaine du Sea-Watch 3, a été déclarée libre par la justice italienne. Un tribunal d’Agrigente, en Sicile, a levé l’assignation à résidence de cette capitaine allemande de 31 ans, arrêtée ce week-end à Lampedusa après avoir accosté de force avec quarante et un migrants secourus au large de la Libye.

Matteo Salvini, ministre italien de l’intérieur et chef de la Ligue (extrême droite), a fait savoir qu’il espérait davantage de sévérité de la part de la justice, mais a promis de l’expulser le plus tôt possible.

Carola Rackete est accusée d’avoir mis en danger la vie de quatre policiers qui se trouvaient à bord d’une vedette des gardes-côtes heurtée par le Sea-Watch 3 au moment où il accostait de force. Les autorités italiennes lui reprochent, en outre, d’avoir ignoré les ordres de la marine et de s’être rendue complice de passeurs.

Le Sea-Watch 3, qui navigue sous pavillon néerlandais, est resté dans les eaux internationales pendant plus de deux semaines avant que la capitaine ne décide d’accoster de force à Lampedusa.

Les migrants débarqués samedi du navire ont été accueillis dans un centre d’hébergement. Selon Matteo Salvini, plusieurs pays européens se sont dits prêts à les recevoir.