L’arrêt des traitements de Vincent Lambert, patient tétraplégique et dans un état végétatif irréversible depuis 2008, reprend mardi 2 juillet. Le docteur Vincent Sanchez du centre hospitalier universitaire (CHU) de Reims a annoncé la nouvelle à la famille par courrier.

Cette annonce fait suite à la décision de la Cour de cassation de lever la reprise des soins ordonnée par la Cour de Paris. La Cour de cassation étant l’instance juridique suprême, les recours judiciaires ont été épuisés par les parents de Vincent Lambert. Cette décision met donc probablement fin à un feuilleton judiciaire qui a déchiré cette famille pendant six ans.

Une famille toujours déchirée

En dernier recours, la mère de Vincent Lambert a supplié les Nations unies d’intervenir lundi 1er juillet. « Je vous adresse aujourd’hui un appel au secours. Sans votre intervention, mon fils Vincent Lambert sera euthanasié par un médecin en raison de son handicap cérébral », a déclaré Viviane Lambert en martelant que son fils n’est pas « un légume ».

Les avocats des parents ont annoncé qu’ils porteraient plainte pour « meurtre avec préméditation » contre le médecin qui ordonnerait un arrêt du traitement.

De leur côté, la femme de Vincent Lambert, Rachel, et six des frères et sœurs du patient demandent l’arrêt de son alimentation et de son hydratation depuis des années. Rachel Lambert avait accepté le processus de fin de vie en 2013 et se bat depuis contre ses beaux-parents pour laisser mourir son époux. Son avocat a estimé qu’il s’agissait du « point final » de cette affaire qui a fait de Vincent Lambert un symbole du débat sur la fin de vie.

Comprendre l’affaire Vincent Lambert
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