Après des semaines d’un bras de fer politique, une solution semble avoir été trouvée au Soudan. Le Conseil militaire et l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, se sont mis d’accord vendredi 5 juillet pour une direction « alternée » de l’instance qui va diriger une période de transition d’environ trois ans, a annoncé le médiateur de l’Union africaine (UA), Mohamed El-Hacen Lebatt.

Selon un plan de transition établi par les médiateurs de l’UA et de l’Ethopie, le Conseil souverain devait initialement être présidé par un militaire pendant 18 mois, avant qu’un civil ne prenne la relève jusqu’à la fin de la transition.

Accord sur une enquête transparente sur la répression du 3 juin

Grâce à une médiation de l’Ethiopie et de l’UA, les deux camps ont relancé mercredi des pourparlers cruciaux qui portaient principalement sur la direction du Conseil souverain.

La reprise des pourparlers intervenait dans un contexte tendu, après la dispersion le 3 juin d’un sit-in de manifestants devant le QG de l’armée à Khartoum. Les deux camps se sont mis d’accord pour « une enquête minutieuse, transparente, nationale et indépendante, sur tous les incidents violents malheureux qu’a connu le pays ces dernières semaines », a souligné M. Lebatt en conférence de presse.

A ce jour, la contestation réclamait une enquête indépendante et internationale sur la dispersion du sit-in, ce que les généraux ont refusé après avoir mis sur pied leur propre comité d’investigation militaire.