Un ramasseur de balles, sur un terrain extérieur, lors d’un match à Wimbledon, le 1er juillet 2019. / DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

Une enquête a été ouverte en France, notamment pour corruption sportive, sur des soupçons de matchs truqués dans les petits tournois de tennis professionnel, a-t-on appris vendredi 5 juillet auprès du Parquet national financier (PNF), qui confirmait une information de L’Equipe. Cette enquête vise aussi les chefs d’association de malfaiteurs et de blanchiment de corruption en bande organisée, selon cette source.

Elle a été ouverte alors que la justice belge mène de son côté des investigations depuis plusieurs années et a inculpé sept personnes de corruption, blanchiment d’argent, faux en écriture, appartenance à une organisation criminelle et infraction à la législation sur les jeux de hasard.

Avant d’ouvrir sa propre enquête, le PNF agissait dans le cadre d’une demande d’entraide de la Belgique. Selon L’Equipe, une vingtaine de joueurs français de tennis ont été entendus par les enquêteurs du Service central des courses et jeux (SCCJ) de la direction centrale de la police judiciaire.

Sept pays concernés

En janvier, le parquet fédéral belge avait fait savoir que son enquête touchait au moins sept pays (Bulgarie, Slovaquie, Allemagne, Pays-Bas, France, Etats-Unis et Belgique) et concernait « un groupe très structuré d’Europe de l’Est, qui agit depuis la Belgique et s’est spécialisé dans les matchs de tennis ».

A sa tête, Grigor S., un homme surnommé le « Maestro », présenté comme un Belge d’origine arménienne de 28 ans, le seul des six inculpés côté belge à être en détention provisoire. Les corrupteurs « se sont concentrés sur des matchs aux enjeux réduits, où il est plus facile de corrompre et de tricher », avait alors expliqué le porte-parole du parquet belge. Par exemple, le tournoi de Bressuire (Deux-Sèvres), où les gains avoisinent les 1 500 euros pour le vainqueur.