La mère de Vincent Lambert, Viviane Lambert, le 1er juillet lors d’une session du conseil des droits de l’homme de l’ONU, à Genève. / FABRICE COFFRINI / AFP

« La mort de Vincent [Lambert] est désormais inéluctable » et « si nous ne l’acceptons pas, nous ne pouvons que nous résigner », ont déclaré ses parents, lundi 8 juillet, dans une lettre ouverte communiquée par leur avocat.

« Cette fois, c’est terminé. Nos avocats ont multiplié ces derniers jours encore les recours et mené d’ultimes actions pour faire respecter le recours suspensif devant l’ONU qui bénéficiait à Vincent. En vain », écrivent dans ce courrier Viviane et Pierre Lambert ainsi que la sœur de Vincent, Anne Lambert, et son demi-frère David Philippon.

Le médecin de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif, victime en 2008 d’un accident de la route et devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France, a engagé le 2 juillet un nouvel arrêt des traitements, rendu possible le 28 juin par une décision de la Cour de cassation. Ce protocole médical prévoit notamment l’arrêt de l’hydratation et de la nutrition par sonde du patient, ainsi qu’une « sédation profonde et continue ».

Voyant dans cette décision une « folie », ses parents, qui estiment que leur fils est handicapé et doit être placé en établissement spécialisé, ont multiplié les tentatives pour interrompre le processus. Mais leurs chances de voir leur requête aboutir ont été anéanties par le rejet par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne d’un nouveau recours en urgence.

La famille de Vincent Lambert est déchirée par des années de bataille judiciaire. Son épouse Rachel est soutenue par six frères et sœurs et François Lambert, qui entendent mettre fin à cet « acharnement thérapeutique » et affirment que l’ancien infirmier psychiatrique avait pris position en ce sens. Vincent Lambert n’a toutefois pas laissé de directive anticipée.

Comprendre l’affaire Vincent Lambert
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