Le département d’Etat américain a approuvé une importante vente d’armements à Taïwan pour un montant total de 2,2 milliards de dollars, a annoncé le ministère de la défense, lundi 8 juillet, dans un communiqué.

La notification de cette vente, qui comprend notamment 108 chars de combat M1A2 Abrams et 250 lance-missiles sol-air à courte portée Stinger, a été faite au Congrès. Ce dernier dispose de 30 jours pour y faire objection, une hypothèse qui semble peu probable.

Cette annonce est de nature à provoquer la colère de la Chine, qui considère Taïwan comme faisant partie de son territoire. Pékin et Washington se livrent une guerre commerciale depuis des mois.

« Sérieuses préoccupations » de Pékin

Taïwan avait confirmé début juin son intention de passer cette commande d’armes auprès des Etats-Unis. Les autorités chinoises avaient alors exprimé leurs « sérieuses préoccupations » à ce sujet.

Cette vente servira à « moderniser » l’équipement taïwanais et « n’affectera pas l’équilibre de base des forces militaires dans la région », selon le communiqué de la Defense security cooperation agency (DSCA), qui fait partie du ministère américain de la défense.

La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire. L’île est dirigée par un régime rival qui s’y était réfugié après la prise du pouvoir des communistes sur le continent en 1949, à l’issue de la guerre civile.

De son côté, Washington, qui a rompu en 1979 ses relations diplomatiques avec Taipei afin de reconnaître Pékin comme le seul représentant de la Chine, reste l’allié le plus puissant de l’île et son principal fournisseur d’armes.

De fait, le président Donald Trump n’a pas fait mystère de ses intentions de renforcer les liens avec Taïwan, notamment en lui vendant des systèmes d’armement sophistiqués.