C’est une bonne nouvelle pour le secteur pharmaceutique français. Chiesi, un laboratoire familial, a annoncé, lundi 8 juillet, un investissement, en France, de 50 millions d’euros, à l’occasion de la réunion de suivi du conseil stratégique des industries de santé, organisée, lundi soir, à l’Elysée, à l’invitation du président de la République. Après avoir repris l’usine de La Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher), près de Blois, en 1992, le spécialiste italien des maladies respiratoires veut y poursuivre son développement.

« Nous allons doubler notre capacité de production en France, indique Ugo di Francesco, le directeur général de Chiesi Farmaceutici. Nos effectifs de fabrication vont ainsi y passer dans les années à venir de 90 à 140 personnes. Pour cette usine, qui exporte 70 % de sa production, nous confirmons ainsi notre engagement fort sur le territoire français. »

« Comme pour nos précédents projets industriels, les élus et les pouvoirs publics locaux ont largement contribué à la faisabilité de ce nouvel investissement. La confiance, établie depuis plusieurs années entre l’entreprise et ses partenaires, offre aujourd’hui un environnement propice au développement des activités de notre groupe », indique Alberto Chiesi, président du laboratoire, dans un communiqué.

20 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’export

L’entreprise, dont le siège est à Parme, n’a pas cessé d’investir sur son site français, ces dernières années, augmentant sans cesse les volumes de production. Alors que Chiesi fabriquait 2 millions d’inhalateurs par an, en 2002, il en produisait 10,2 millions, quinze ans plus tard. Désormais, le groupe italien réalise plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’export, contre 5 millions en 2015.

Au-delà de la fabrication, le laboratoire italien est présent sur l’ensemble des métiers d’un groupe pharmaceutique en France, de la recherche et développement à la distribution. Alors que le groupe emploie quelque 330 personnes actuellement, « d’ici trois à quatre ans, [leur] filiale française devrait compter environ 500 personnes », assure M. di Francesco.

« Nous croyons dans ce site, car nous disposons à la fois de salariés compétents et d’un tissu industriel de haut niveau, reprend le dirigeant italien. Surtout, les engagements pris par les autorités françaises lors des sommets Choose France et le conseil stratégique des industries de santé se traduisent par la juste considération de nos investissements réalisés en France et en Europe. Nous apprécions plus largement la stabilité de l’environnement réglementaire local. En France, il est possible de se projeter, car c’est prévisible. Et, pour investir, c’est essentiel ! »