Alors que le ministre de la transition écologique pensait avoir sauvé son poste après un entretien avec le premier ministre ce jeudi 11 juillet, Mediapart a publié de nouvelles accusations. Le journal en ligne affirme que François de Rugy loue, comme son ancienne directrice de cabinet (limogée pour cette raison), un logement à vocation sociale en Loire-Atlantique.

Les auteurs de l’article accusent le ministre d’Etat de louer depuis juillet 2016 un appartement social dans la commune d’Orvault pour 531 euros par mois alors que ses revenus seraient bien au-dessus du plafond défini pour ce type de logement. De plus, il ne s’agit pas de sa résidence principale, ce qui contrevient aux règles des logements à vocation sociale.

« L’appartement, un T2 de 48 m², a été acheté dans le cadre du dispositif d’investissement locatif Scellier social (dit « intermédiaire »), qui ouvrait droit, avant sa suppression, à une réduction d’impôt de 18 % sur les logements loués à des prix inférieurs au marché », écrit Médiapart.

D’après eux, « le plafond de revenus des baux conclus en 2016 était de 34 790 euros » alors que le ministre aurait « fourni au bailleur un avis d’impôt 2015 faisant état de revenus imposables de 47 958 € en 2014 ».

Le bailleur de M. de Rugy a affirmé aux journalistes de Mediapart que « le dossier rempli par François de Rugy était conforme lors de son entrée dans le logement ».

La défense de François de Rugy

Sur Facebook, le ministre de transition écologique s’est défendu de ce qu’il considère comme « une nouvelle attaque de Mediapart ». Il s’agit de l’appartement « où j’accueille mes enfants lorsque j’en ai la garde le week-end : un deux pièces de 48 mètres carrés, loué au prix de 622 euros par mois (appartement et parking), un montant conforme aux prix du marché. Je l’ai loué cet appartement à la suite d’une séparation intervenue en juillet 2016 », écrit le ministre sur sa page Facebook.

Quant à la vocation sociale du logement, François de Rugy assure ne l’avoir jamais su. « Cette information, si elle est avérée, je n’en n’ai moi-même jamais eu connaissance », déclare-t-il en publiant ses échanges de courriels avec l’agence immobilière, son bail et ses réponses aux questions de Mediapart.

François de Rugy est au cœur d’un scandale depuis mercredi quand Mediapart a révélé qu’il avait organisé des repas fastueux aux frais du contribuable et des travaux dans son logement de fonction à l’hôtel de Roquelaure pour un montant de 63 000 euros.