Les arrestations d’étrangers en situation irrégulière en vue de leur expulsion débuteront ce week-end dans dix villes des Etats-Unis, a confirmé vendredi 12 juillet le président Donald Trump. L’opération devrait viser des centaines de familles qui font déjà l’objet d’un avis d’expulsion mais qui n’ont pas encore quitté le pays. « Nous nous focaliserons autant que possible sur les criminels », a assuré le président lors d’une conférence de presse.

Cette vague d’arrestations et d’expulsions avait été annoncée le 21 juin par le milliardaire républicain, puis reportée de deux semaines afin de laisser le temps au Congrès de trouver un compromis sur les mesures de sécurité à la frontière avec le Mexique.

Lors d’une semaine type, les services de contrôle d’immigration et des douanes (ICE) arrêtent des milliers de migrants clandestins, selon les données gouvernementales. La plupart des arrestations se font sans avis préalable.

Les démocrates tendent la main aux migrants

Les maires de plusieurs des villes concernées, presque tous démocrates, ont fait savoir qu’ils refuseraient de coopérer avec les agents de l’ICE, chargés des expulsions, et ont mis en place des lignes d’assistance téléphoniques permettant aux migrants de connaître leurs droits.

Les parlementaires démocrates ont également cherché à informer les immigrants de leurs droits en leur conseillant de ne pas ouvrir leur porte aux services de l’ICE, sauf si les agents se présentent avec un mandat délivré par un tribunal, et de ne rien dire ou signer sans la présence d’un avocat.

Lors d’une audition à la Chambre des représentants vendredi, certains démocrates ont dit craindre que les prochaines arrestations ne conduisent à la séparation d’un plus grand nombre d’enfants migrants de leurs familles.

« Cette action brutale va terroriser les enfants et déchirer les familles », dont beaucoup sont de « statut mixte », avec un parent sans-papiers et des enfants nés Américains, a pointé jeudi la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.