Aurélie Muller lors des Mondiaux de natation 2019, à Yeosu (Corée du Sud), le dimanche 14 juillet. / Mark Schiefelbein / AP

La Française Aurélie Muller a manqué de peu sa qualification pour les Jeux olympiques (JO) de Tokyo en 2020 en ne parvenant pas, de justesse, à se classer parmi les dix premières du 10 km en eau libre aux Championnats du monde de natation, à Yeosu (Corée du Sud) dimanche 14 juin au matin.

Aux JO 2016 à Rio, la Française de 29 ans avait été disqualifiée et privée ainsi de médaille d’argent pour avoir gêné une autre concurrente, et espérait depuis prendre sa revanche à Tokyo. Mais la double championne du monde en titre du 10 km ne s’est classée que onzième, pour un dixième, dans les eaux sud-coréennes, quand un top 10 était impératif pour décrocher un sésame olympique.

En Corée dimanche matin, c’est la Chinoise Xin Xin qui s’est imposée, en 1 h 54 min 47 sec 2/10e, devant l’Américaine Haley Anderson (1 h 54 : 48.1) et Bruni (1 h 54 : 49.9). L’autre Française en lice, Lara Grangeon, a elle obtenu son billet pour les JO-2020 en terminant quatrième.

Une réclamation portée par l’équipe de France

L’encadrement de l’équipe de France a toutefois expliqué avoir déposé une réclamation concernant l’Italienne Rachele Bruni, finalement troisième et à laquelle il est reproché un « geste anti-sportif », à savoir s’être « appuyée sur les jambes » de Muller « à 150 m de l’arrivée ».

Après quasiment deux heures de course et un sprint final nagé dans une grande confusion, le classement du top 10 – et donc des qualifiées olympiques – n’a été officialisé qu’au bout d’une vingtaine de minutes d’attente.

A Rio il y a trois ans, c’est précisément un geste à l’encontre de Bruni, avec laquelle elle était au coude-à-coude dans les tout derniers mètres. Il avait coûté à l’élève de Philippe Lucas la médaille d’argent et lui avait valu une disqualification.