La France a lancé officiellement lundi 15 juillet sa procédure d’attribution aux opérateurs télécoms des futures fréquences 5G, a indiqué l’Autorité de régulation des communications électronique et des postes, l’Arcep.

Les premières fréquences seront cédées à prix fixe puis les restantes seront mises aux enchères. Le prix de cession à prix fixe et le prix de réserve des enchères seront fixés par le gouvernement, mais l’opération doit rapporter à l’Etat des recettes qui se chiffreront en milliards d’euros.

En Allemagne, le gouvernement a organisé un système d’enchères qui a rapporté 6,5 milliards d’euros, alors que les spécialistes misaient plutôt sur un chiffre compris entre 3 et 5 milliards.

La France « n’est pas en retard »

L’Arcep a lancé une consultation publique qui prendra fin le 4 septembre. La procédure d’attribution aura lieu quelques semaines plus tard, pour que le processus puisse être juridiquement bouclé au début de 2020, autorisant de premiers déploiements commerciaux à la fin de l’année, a expliqué Sébastien Soriano, le président de l’Arcep.

La France « n’est pas dans les premiers » en Europe pour attribuer ses fréquences, mais elle « n’est pas en retard », a assuré le président de l’Arcep devant la presse. Selon le schéma présenté par l’Arcep, chaque opérateur devrait proposer une offre 5G dans deux villes françaises avant la fin de 2020.

La montée en puissance serait progressive pour que, à la fin 2025, chaque opérateur ait équipé 12 000 sites en 5G, soit une couverture des deux tiers, environ, de la population.

Pour les zones restantes, les opérateurs auront l’obligation de proposer un service « type 5G », d’un débit minimum de 240 mégabits par seconde.

L’ensemble du territoire sera couvert, soit en 5G, soit en « type 5G », à la fin 2030.