Les algues vertes, apparues il y a un demi-siècle, ont couvert jusqu’à 4 100 hectares en 2008 en Bretagne – ici, le 10 juillet à Hillion, dans les Côtes-d’Armor. / LOIC VENANCE / AFP

Les algues vertes ne sont pas à l’origine de la mort brutale le 6 juillet, dans la baie de Morlaix, d’un jeune ostréiculteur de 18 ans. Ce sont les conclusions des analyses pratiquées sur le corps de la victime, a annoncé jeudi 18 juillet le parquet de Brest.

« Les résultats du laboratoire spécialisé en recherche d’hydrogène sulfuré [H2S] écartent cette thèse », a assuré le procureur de la République de Brest Jean-Philippe Récappé, sans toutefois préciser les causes du décès.

L’autopsie du corps avait révélé quelques jours après le drame que de l’eau se trouvait dans les poumons de la victime. Des analyses plus poussées avaient été demandées par le parquet.

« Une nappe continue d’algues vertes »

Deux associations de protection de l’environnement avaient évoqué au moment du drame « la piste d’une intoxication à l’hydrogène sulfuré », gaz toxique libéré par les algues vertes en décomposition. Disant s’être rendues sur les lieux de drame, elles assuraient avoir « découvert un vaste espace vaseux recouvert par une nappe continue d’algues vertes ».

Les associations Sauvegarde du Trégor et Halte aux marées vertes bataillent depuis plusieurs années pour l’établissement d’un protocole médical automatique en cas de mort suspecte.

Les algues vertes, apparues il y a un demi-siècle, ont couvert jusqu’à 4 100 hectares en 2008 en Bretagne, région où le phénomène est le plus massif. Elles restent un fléau même si leur volume tend à baisser (1 860 hectares en 2018).