Une enquête a été ouverte après la plainte d’une famille pour une agression raciste dans la soirée du vendredi 19 juillet à Lyon, en marge des célébrations de la victoire de l’Algérie en finale de la Coupe d’Afrique des nations.

La scène s’est déroulée vendredi vers 23 h 30, selon les premiers éléments de l’enquête. Le couple et son enfant en bas âge, venus en voiture participer à la liesse dans les rues de Lyon, étaient arrêtés à un feu quai Fulchiron, dans le 5e arrondissement, a précisé le parquet. Ils ont alors été agressés par un groupe d’individus cagoulés, vêtus de noir et armés de battes de base-ball. La famille a également déclaré que leurs agresseurs avaient proféré des menaces et des insultes à caractère raciste.

Les victimes, qui ont déposé plainte, ont affirmé aux enquêteurs que le groupe d’assaillants avait frappé le véhicule et brisé une vitre, occasionnant de légères blessures au père de famille. Ce dernier s’est vu reconnaître six jours d’incapacité totale de travail (ITT). Sa femme a été pour sa part choquée.

« La marque nauséabonde de l’ultra droite »

Une enquête, confiée à la sûreté départementale du Rhône, a été ouverte pour « violence aggravée, dégradation aggravée et menaces de mort à caractère raciste », a fait savoir le parquet. Ce dernier cherche à déterminer si ce groupe avait pu commettre d’autres faits lors de cette soirée.

Sur Twitter le président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, a vivement réagi après la révélation de cette agression, soupçonnant les groupes identitaires de la ville d’en être les instigateurs :

« Des individus vêtus de noir, cagoulés, munis de battes, venant du vieux Lyon et criant sales bougnoules. Comment ne pas voir là la marque nauséabonde de l’ultra droite ? Il est temps que ces groupuscules violents soient mis hors d’état de nuire ! »

Des groupuscules d’extrême droite sont en effet implantés de longue date dans le Vieux Lyon, comme les mouvements Génération identitaire ou le Bastion social, dont la dissolution a été annoncée en avril « pour mettre fin aux exactions répétées commises » en marge de rassemblements de voie publique. Ce groupuscule identitaire avait été lancé à Lyon en 2017 par d’anciens membres de l’ex-Groupe union défense (GUD), syndicat étudiant d’extrême droite.