La militante russe Elena Grigorieva, connue pour sa défense des droits LGBT, a été retrouvée morte à Saint-Petersbourg, ont annoncé, lundi 22 juillet, les autorités. Les enquêteurs ont précisé que la femme de 41 ans avait succombé à « de multiples blessures au couteau ».

Elena Grigorieva était une militante locale particulièrement active. Sur sa page Facebook, elle publiait des photos des manifestations auxquelles elle participait régulièrement, affichant ainsi son soutien aux prisonniers politiques ou son opposition à l’annexion de la Crimée par la Russie. « Pour une Russie que les gens ne craindraient plus, mais qui les inspireraient », peut-on ainsi lire sur son compte Facebook.

Selon le militant de l’opposition Dinar Idrisov, Elena Grigorieva « a été sauvagement tuée près de chez elle » vendredi soir. « Elle avait été récemment victime de violences et de menaces » et avait déposé plainte à plusieurs reprises, « sans qu’il n’y ait de réaction », a-t-il déploré.

Le journal britannique The Guardian, citant des proches d’Elena Grigorieva, affirme que le nom de la militante était apparu il y a peu sur une liste d’activistes LGBT publiée par un site Internet russe qui appelait à s’en prendre à eux. Selon Dinar Idrisov, « ce site homophobe menace les militants LGBT dans tout le pays depuis longtemps ». Le site a été bloqué la semaine passée, précise le quotidien. Mais la militante se sentait menacée et avait récemment confié à des proches avoir reçu des courriers inquiétants. Récemment, elle avait demandé à des proches de s’occuper de son chat s’il lui arrivait quelque chose.

Selon la Fontanka, un journal en ligne de Saint-Petersbourg, un suspect a été arrêté. Les coups lui ont été portés dans le dos et au visage. Elle aurait également été étranglée.